• Géophysique: les tempêtes de poussière de la dernière période glaciaire couvraient l’Europe occidentale de couches de poussière parmi les plus épaisses connues sur Terre!____¤202103

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «How dusty was the last glacial maximum over Europe?» ont été publiés dans la revue Quaternary Science Reviews, a permis, grâce à une série de nouvelles estimations obtenues dans les lœss européens, de constater que les paléo-tempêtes de poussière, rarement égalées dans notre climat moderne, qui se sont produites «pendant les périodes les plus froides de la dernière période glaciaire», à la fin de l’hiver et au début du printemps, «couvraient l’Europe occidentale de couches de poussière parmi les plus épaisses jamais trouvées sur Terre».

     

    Concrètement, cette étude a commencé par «revisiter le lœss de Nussloch, en Allemagne» qui «se compose majoritairement de sédiments éoliens, transportés à partir de zones sèches et sans végétation, principalement de la plaine alluviale du Rhin». On y observe aussi des couches, plus humifères, de paléosol, chaque couche de la séquence analysée montrant «un changement dans les conditions climatiques»: plus précisément, «à Nussloch, les paléosols caractérisent les périodes glaciaires au climat doux, tandis que les couches éoliennes ont été déposées pendant les périodes froides».

     

    Alors que «les paléoclimatologues ont longtemps considéré que les paléosols se développaient au-dessus de la couche sous-jacente, par accumulation», un examen attentif des lœss de Nussloch a corrigé cette idée: en fait, les paléosols se sont développés, en Europe, «vers le bas, dans la couche sous-jacente après un arrêt de la sédimentation éolienne».

     

    Ainsi, «en considérant les paléosols comme intégrés aux couches éoliennes», cette étude a réévalué les épaisseurs des dépôts. Elle a alors pu «construire de nouveaux modèles d’âge et recalculer les taux de sédimentation et d'accumulation de masse dans des séquences européennes, selon un gradient longitudinal de la Bretagne jusqu’en Ukraine, et montrer qu’au cours du dernier maximum glaciaire, l'atmosphère en Europe était plus poussiéreuse qu'en Chine».

     

    Au bout du compte, cette étude, à partir de ces nouvelles estimations, qui «correspondent à une série de simulations indépendantes de modèles climatiques», a «le potentiel d’aider à comprendre les périodes de réchauffement et de refroidissement abrupts pendant les périodes glaciaires qui portent les marques des points de basculement climatique».

     

     


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