• Géophysique: pour la première fois, les variations infimes de l’accélération de la pesanteur, causées par l’évapotranspiration des arbres, ont été mesurées directement!____¤201609

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Direct measurement of evapotranspiration from a forest using a superconducting gravimeter» ont été publiés dans la revue Geophysical Research Letters, a permis, de mesurer directement, pour la première fois, les variations infimes de l’accélération de la pesanteur causées par l’évapotranspiration des arbres.

     

    Indiquons tout d'abord que, lors des journées d’été ensoleillées, «les sols et les arbres relâchent par évaporation et transpiration une quantité importante d’eau dans l’atmosphère, un processus appelé 'évapotranspiration'»: alors qu'elle est «proche de zéro la nuit», l’évapotranspiration «s’accroît fortement au lever du soleil, atteint son maximum à midi puis diminue au coucher de l’astre du jour».

     

    Il est important de connaître la quantité d’eau perdue ainsi par la végétation «pour la gestion des écosystèmes et des ressources en eau et pour la modélisation des climats», mais elle s'avère «très difficile à mesurer». Cependant, on pense grossièrement que «chaque arbre rejette dans l’atmosphère par évapotranspiration plusieurs centaines de litres d’eau par jour, occasionnant une perte de masse».

     

    En vue d'évaluer avec précision cette perte de masse, l'étude ici présentée a «mesuré, pour la première fois au monde de manière directe, entre 2005 et 2014, les variations de l’accélération de la pesanteur qu’elle avait engendrée, en utilisant un gravimètre à supraconductivité installé à la station géophysique de Membach, près d’Eupen en Belgique». Ces mesures ont ainsi «permis d’estimer les quantités d’eau perdues les jours ensoleillés de juin par la forêt qui surplombe la station de Membach».


    Plus précisément, «les variations de l’accélération de la pesanteur (g = 9.81 m/s²)» détectées ont été «inférieures au nanomètre par seconde au carré, soit au dixième de milliardième de g (10-10 g)» et leur interprétation conduit à la conclusion «que la forêt qui surplombe la station de Membach rejette en moyenne dans l’atmosphère l’équivalent de 1.7 litre d’eau par mètre carré chaque jour ensoleillé du mois de juin».

     

     


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