Des travaux, dont les résultats ont été publiés le 17 février 2013 sur le site de la revue Nature Materials, ont permis d'explorer, pour la première fois, les réarrangements moléculaires à l'œuvre dans des supercondensateurs commerciaux en fonctionnement. Très utiles dans la vie courante, ces supercondensateurs permettent, en particulier, de récupérer l'énergie de freinage de nombreux véhicules (voitures, bus, trains) et assurent l'ouverture d'urgence de l'avion A380.

Grâce à la spectroscopie par Résonance magnétique nucléaire (RMN), la proportion dans laquelle se font les échanges de charges sur deux supercondensateurs utilisant des carbones commerciaux. a pu être quantifiée. De plus, en comparant deux carbones nanoporeux, il est apparu que le supercondensateur comportant le carbone avec une structure la plus désordonnée offrait une meilleure capacité et une meilleure tolérance aux tensions les plus élevées. L'explication avancée serait qu'il permettrait une meilleure répartition des charges électroniques au contact des molécules de l'électrolyte.

Le procédé d'analyse, employé dans cette étude, offre ainsi, tant aux laboratoires de recherche qu'aux entreprises, une excellente clé pour l'optimisation des matériaux des supercondensateurs du futur.