• Ingénierie: des moteurs, plus petits que le diamètre d’un cheveu, pourraient, dans le futur, contribuer à lutter contre l'acidification des océans et le réchauffement climatique!____¤201509

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Micromotor-Based Biomimetic Carbon Dioxide Sequestration: Towards Mobile Microscrubbers» ont été publiés dans la revue Angewandte Chemie, a abouti à la fabrication de moteurs plus petits que le diamètre d’un cheveu qui pourraient dans le futur, d'après les premiers tests, contribuer à dépolluer les océans, surchargés en dioxyde de carbone et à lutter contre l'acidification des océans et le réchauffement climatique.

     

    Rappelons tout d'abord que les océans sont des puits naturels de carbone, car «ils en absorbent quotidiennement 22 millions de tonnes et contribuent ainsi à limiter la présence de dioxyde de carbone atmosphérique notamment par l’intermédiaire de la couche crépusculaire, zone qui participe activement à la capture et au transport du CO2».

     

    Cependant, «face à des rejets anthropiques de carbone en augmentation constante depuis la révolution industrielle» leur capacité d’absorption rencontre ses limites puisque «le pH des océans est passé de 8,15 à 8,06 en un peu plus d’une centaine d’années, le CO2 se transformant secondairement en acide carbonique dans l’eau». Il en résulte que les coquilles ou les exosquelettes de beaucoup d'animaux marins, en particulier chez les crustacés et les coraux, «ont plus de difficultés à se former dans les eaux acides».

     

    Pour solutionner ce problème, l'étude ici présentée a construit des prototypes qui se sont avérés capables de supprimer efficacement le carbone de l’eau, en moins de cinq minutes. Ils se présentent comme des tubes de six micromètres «dont la surface externe est un polymère contenant une enzyme (anhydrase carbonique) qui transforme le dioxyde de carbone en bicarbonate, secondairement converti en carbonate de calcium par ajout de chlorure de calcium dans la solution».

     

    Un autre phénomène chimique, «nécessitant l’ajout d’un second réactif dans la solution qui réagit avec la surface interne de platine des tubes pour former des bulles d’oxygène», propulse «les micromoteurs jusqu’à une vitesse de 100 micromètres par seconde».

     

    Comme les coquilles des animaux marins sont «fabriquées à partir de carbonate de calcium qui est le produit final de l’action des micromoteurs», ils ont une double utilité: «éliminer le CO2 et fournir les briques nécessaires à la croissance de certains crustacés, cnidaires ou mollusques».

     

    Néanmoins, ces prototypes doivent être améliorés en vue de les rendre «plus évolutifs, respectueux de l'environnement et moins coûteux» en particulier «au niveau de la propulsion afin qu’ils puissent se mouvoir sans nécessité d’ajouter un réactif».

     

     

     


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