• Ingénierie: la culture en 3D, de petites unités cellulaires, dénommées adiposphères, qui miment les caractéristiques et l’organisation du tissu adipeux, a été développée!____¤201906

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Human adipose stromal-vascular fraction self-organizes to form vascularized adipose tissue in 3D cultures» ont été publiés dans la revue Scientific Reports, a permis de développer, grâce à la culture en 3 dimensions, des petites unités cellulaires, dénommées adiposphères, qui miment les caractéristiques et l’organisation du tissu adipeux tel qu’il se présente chez l'homme in vivo.

     

    Rappelons tout d'abord que «le tissu adipeux humain, richement vascularisé par un réseau de capillaires, est constitué de cellules graisseuses appelées 'adipocytes'». Jusqu'ici, «pour l’étudier en laboratoire les chercheurs travaillaient sur des modèles 2D qui ne rendaient pas compte de l’architecture en 3D de ce tissu, tel qu’on le retrouve dans le corps humain».

     

    Alors que des «'minis organes' appelés 'organoïdes', capables de reproduire l’organisation cellulaire d’un organe spécifique avaient déjà été mis au point pour certains tissus comme l’intestin», jusqu’à présent, «il n’en existait pas qui permette de reproduire l’organisation cellulaire et vasculaire en 3D du tissu adipeux en laboratoire».

     

    Cette situation vient de changer puisque l'étude ici présentée rapporte la mise au point «des organoïdes de ce tissu, appelés 'adiposphères'», grâce «à l’avènement des nouvelles méthodes de culture cellulaire en 3D, la maîtrise de la sélection et de la caractérisation des cellules stromales du tissu adipeux (des cellules de soutien du tissu)». Concrètement, «à partir de ces cellules stromales du tissu adipeux humain, des nouvelles conditions de culture en 2D, puis en 3D, ont été mises au point «permettant d’obtenir à la fois des adipocytes et des cellules endothéliales de ce tissu».

     

    Au bout du compte, les adiposphères obtenues «contenaient un réseau vasculaire intact et organisé autour d’adipocytes de façon identique à celle du véritable tissu humain». En outre, ces adipocytes ont été «capables de se différencier en adipocytes de tissu brun ou blanc (les deux types de tissu adipeux chez l’humain) de la même manière que ceux rencontrés dans le corps humain».

     

    Ces adiposphères ont été transplantées chez des souris pour «vérifier la fonctionnalité de leur réseau vasculaire». Il est alors non seulement apparu que «ce réseau se maintenait dans l’organisme, mais qu’en plus il s’était étendu en établissant des connections avec le système circulatoire de l’hôte». Des vaisseaux dits 'chimériques', «constitués à la fois de cellules de souris et de cellules humaines» ont ainsi pu être observés.

     

    Ces éléments, qui «sont des signes de la bonne tolérance de l’hôte vis à vis des organoïdes transplantés», amènent à «conclure non seulement que ces petites structures sont fidèles à l’organisation du tissu humain, mais également qu’elles sont capables de se maintenir en vie grâce à l’établissement de connections avec le système circulatoire de l’hôte qui leur apporte l’oxygène et les nutriments nécessaires».

     

    L'innovation décrite dans cet article «va permettre de poursuivre des études sur le fonctionnement et les propriétés du tissu adipeux chez l’homme, en diminuant ainsi l’utilisation des animaux et en travaillant directement sur du tissu humain». Elle va permettre également «de tester différents médicaments qui pourraient être utilisés dans le cadre d’un traitement de certaines maladies liées à une pathologie du tissu adipeux comme l’obésité ou le diabète de type 2».

     

     


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