Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, ont permis de créer un muscle squelettique in vitro à partir de cellules souches. Ce muscle, qui est robuste et capable de se régénérer, a ensuite été implanté chez des souris.

Pour produire ce tissu musculaire in vitro, des cellules souches de souris ont été mélangé à un hydrogel, «une substance plasmatique similaire à un gel et composée de biopolymère». Au bout de deux semaines les cellules, qui se sont multipliées, étaient «différenciées en de solides fibres musculaires».

Ce muscle, qui «est le premier à pouvoir se contracter aussi fort qu’un muscle squelettique néonatal», possède la capacité de se régénérer, grâce à l'intégration de cellules satellites à la préparation initiale: celles-ci, en effet, «ont la spécificité de rester inactives jusqu’à ce qu’une lésion musculaire survienne» et de se multiplier à ce moment-là pour «réparer les dommages causés au tissu musculaire».

Cette capacité de régénération fut mise en évidence lorsque le muscle a été endommagé «avec une toxine extraite du venin d'un serpent».

Après avoir implanté le muscle chez la souris, son adaptation a pu être suivie en temps réel «grâce à un dispositif laissant apparaître le muscle en transparence». Il a été alors constaté que le réseau sanguin des rongeurs colonisait bien «le muscle bioartificiel pour alimenter celui-ci en sang frais», lui permettant «de gagner en force».

Il faut cependant souligner que «ce muscle n’avait pas la capacité de répondre aux ordres du cerveau», le muscle n'ayant pas été «connecté au système neuronal de l’animal», ce qui est fort «ennuyeux pour un muscle dont l'utilité première est la motricité du squelette».