• Linguistique: des preuves rattachant l'origine des langues sino-tibétaines à des groupes de cultivateurs de millet au nord de la Chine, il y a environ 7200 ans, ont été apportées! ____¤201905

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Dated language phylogenies shed light on the ancestry of Sino-Tibetan» ont été publiés dans la revue PNAS, apporte des preuves rattachant l'origine des langues sino-tibétaines à des groupes d'agriculteurs de millet au nord de la Chine, il y a environ 7200 ans.

     

    Relevons tout d'abord que «bien que la famille sino-tibétaine soit l'une des plus importantes au monde, avec environ 1,4 milliard de locuteurs et plus de 400 langues différentes (dont le chinois, le birman et le tibétain), l'origine de ce groupe linguistique reste incertaine». Dans ce contexte, «une base de données lexicale contenant 180 mots du vocabulaire de base de cinquante langues sino-tibétaines» a été constituée.

     

    L'étude ici présentée a identifié dans cette base «1144 ensembles de mots apparentés, communs à plus d'une langue, mettant en ligne les données et les jugements de parenté entre mots». Grâce à «une analyse statistique bayésienne», des arbres «représentant les origines et l'évolution de ces langues dans le temps» ont été inférés: sept sous-groupes principaux ont été révélés. De plus, l'âge de l'origine de cette famille a été «estimé en se fondant sur les dates de nœuds intermédiaires attestés».

     

    Concrètement, «afin de mieux comprendre les raisons et circonstances de l'expansion sino-tibétaine», cette étude s'est focalisée «sur les termes désignant les principales espèces de plantes et animaux domestiqués connus des locuteurs des langues sino-tibétaines». Il a été alors observé «que les espèces domestiquées dont l'attestation archéologique est la plus ancienne se concentrent dans la région des cultures de Cishan et Yangshao».

     

    En fait, «les noms de ces espèces anciennes sont communs au chinois et à d'autres langues sino-tibétaines, tandis que les noms d’espèces domestiquées plus récentes (ou attestées en dehors de la zone Yangshao-Cishan, comme le nom du riz) ne sont pas communs au chinois et à d'autres langues sino-tibétaines.

     

    Au bout du compte, selon cette étude, le scénario le plus probable est «celui d'une expansion démographique et linguistique liée à la possession de plusieurs espèces domestiquées (millets, porcs, moutons, bovins), avec une séparation initiale entre un groupe oriental, ancestral au chinois, et un groupe occidental, ancestral aux autres langues».

     

     


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