• Médecine: chez des individus infectés par le SARS-CoV-2 de manière asymptomatique ou symptomatique, l’infection induit des anticorps polyfonctionnels!____¤202104

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Asymptomatic and symptomatic SARS-CoV-2 infections elicit polyfunctional antibodies» ont été publiés dans la revue Cell Reports Medicine, a permis, en s’appuyant sur des études épidémiologiques de terrain et sur la cohorte hospitalière FrenchCOVID coordonnée par l’Inserm, de montrer que, chez des individus infectés par le SARS-CoV-2 de manière asymptomatique ou symptomatique, l’infection induit des anticorps polyfonctionnels, c’est à dire possédant une activité neutralisante mais aussi capables d’activer d’autres mécanismes de défense tels que les cellules tueuses NK (Natural Killer) ou les molécules du complément.

     

    Relevons tout d'abord que «près de la moitié des personnes infectées par le SARS-CoV-2 ne développe pas de symptôme» et que «la réponse immunitaire induite par les formes asymptomatiques de la Covid-19 est encore mal caractérisée». De plus, l'étendue des fonctions antivirales des anticorps anti-SARS-CoV-2 est mal comprise, car les anticorps, qui «sont capables de neutraliser le virus», sont aussi en mesure «d’activer des fonctions dites 'non neutralisantes'».

     

    Parmi ces fonctions, «la cytotoxicité dépendante des anticorps (antibody-dependent cellular cytotoxicity; ADCC) et l’activation du complément sont des constituants majeurs de la réponse immunitaire et de l’efficacité de certains vaccins». Concrètement, «l'ADCC est un phénomène en deux étapes, durant lequel les cellules infectées sont d’abord reconnues par les anticorps, puis détruites par les cellules NK», tandis que «le complément est un ensemble de protéines plasmatiques qui permet également l’élimination des cellules ciblées par les anticorps».

     

    Dans un contexte où «la capacité des anticorps à activer ces fonctions non neutralisantes est encore très peu décrite dans le contexte de l’infection par le SARS-CoV-2», l'étude ici présentée a, dans un premier temps, mis au point de nouveaux tests permettant de mesurer les différentes fonctions des anticorps et a «développé des tests pour étudier la mort cellulaire induite par les cellules NK ou par le complément en présence d’anticorps». L'analyse des cultures «en temps réel grâce à la vidéo-microscopie» a alors «montré que les cellules NK, en présence des anticorps, peuvent tuer les cellules infectées, démontrant une nouvelle activité antivirale des anticorps».

     

    Ainsi, cette étude montre «que les individus infectés par le SARS-CoV-2 possèdent des anticorps capables d’attaquer le virus de différentes manières, en l’empêchant d’entrer dans les cellules (neutralisation) ou en tuant les cellules infectées grâce à l’activation des cellules NK (via la fonction ADCC)» de sorte qu'on peut parler d’anticorps polyfonctionnels.

     

    En outre, en comparant différents groupes de patients, il est ensuite apparu «que les personnes asymptomatiques possèdent également des anticorps polyfonctionnels et que leur réponse est légèrement plus faible que celle des patients atteints de formes modérées de la Covid-19». De ce fait, ce travail, qui «révèle de nouveaux modes d’action des anticorps», suggère «que la protection induite par une infection asymptomatique est très proche de celle observée après une infection symptomatique».

     

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :