• Médecine: dans le cadre de l'agénésie dentaire, une régénération des dents chez la souris grâce à un anticorps monoclonal a été couronnée de succès!____¤202104

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Anti–USAG-1 therapy for tooth regeneration through enhanced BMP signaling» ont été publiés dans la revue Science Advances, rapporte le succès, dans le cadre de l'agénésie dentaire, d'une régénération des dents chez la souris grâce à un anticorps monoclonal.

     

    Relevons tout d'abord qu'en temps normal, «l'être humain possède 32 dents définitives, qui apparaissent entre 6 et 12 ans». Cependant, «il n'est pas rare qu'un dentiste décèle, lors d'une radio, une dent supplémentaire le plus souvent située près des incisives». En fait, «ces dents surnuméraires peuvent poser des problèmes esthétiques, mais aussi mécaniques ou être le foyer potentiel d'une infection».

     

    D'autre part, il existe «une condition, d'origine congénitale, où une ou plusieurs dents définitives sont manquantes», dénommée l'agénésie dentaire: «l'exemple le plus courant est l'absence partielle ou totale des dents de sagesse», mais «dans d'autres cas, l'agénésie dentaire peut être plus handicapante et la solution consiste à poser une prothèse dentaire ou un implant, des procédures coûteuses pas toujours remboursées par l'Assurance maladie».

     

    Dans ce contexte, l'étude ici présentée décrit «un moyen de régénérer une dent absente», grâce à un traitement «encore expérimental et uniquement testé sur la souris pour le moment» qui est basé sur un anticorps qui interfère les voies de signalisation bloquant la croissance des dents.

     

    Concrètement, «le gène USAG-1, qui code pour une protéine du même nom (notée USAG-1), est impliqué dans la croissance des dents». Lorsque ce gène s'exprime, «il réprime le développement des dents et empêche l'apparition surnuméraire», tandis que lorsqu'il «est déficient ou que la protéine qu'il code n'agit pas, les dents poussent de façon incontrôlée et des dents surnuméraires apparaissent». L'étude a utilisé cette propriété «pour mettre au point des anticorps monoclonaux dirigés contre la protéine USAG-1, empêchant ainsi son interaction avec les voies de signalisation BMP, Wnt, ou les deux».

     

    Cette étude a travaillé avec «des souris qui ont une agénésie dentaire congénitale d'origine génétique». Les anticorps ont été «injectés à des souris gestantes (les bourgeons dentaires apparaissent lorsque l'embryon a six semaines environ)», et la dentition de leur descendance a été analysée. Au bout du compte, «les anticorps ont permis la repousse de plusieurs dents :une molaire mandibulaire, des incisives maxillaires et mandibulaires».

     

    Selon cette étude, «les anticorps se fixent sur la partie de USAG-1 qui interagit avec LRP5/6, un corécepteur impliqué dans la voie de signalisation de BMP, elle-même impliquée dans le contrôle du développement des dents». Ce mécanisme conduit à dire «que les anticorps monoclonaux anti-USAG-1 ne devraient être utilisés que dans les formes congénitales» d'agénésie dentaire.

     

     


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