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Médecine: dans un contexte tuberculeux, le VIH-1 passe d’une cellule à l’autre grâce à des nanotubes formés entre les macrophages, augmentant ainsi l'infection!____¤201903
Une étude, dont les résultats intitulés «Tuberculosis Exacerbates HIV-1 Infection through IL-10/STAT3-Dependent Tunneling Nanotube Formation in Macrophages» ont été publiés dans la revue Cell Reports, a permis de mettre en évidence que, dans un contexte tuberculeux, le VIH-1 passe d’une cellule à l’autre grâce à des nanotubes formés entre les macrophages, ce qui augmente très fortement la proportion de cellules infectées.
Relevons tout d'abord que «1,2 million d’individus dans le monde sont co-infectés par Mycobacterium tuberculosis, la bactérie responsable de la tuberculose, et le virus du Sida (VIH-1)», une association très meurtrière, car «elle complique le diagnostic et le traitement des patients, et augmente la pathogénicité de ces deux agents infectieux».
Dans ce contexte, l'étude ici présentée montre «que les macrophages, cellules hôtes pour la tuberculose et pour le VIH-1, forment entre eux des nanotubes lorsqu’ils sont exposés à l’interleukine-10 (IL-10), une molécule sécrétée en cas de tuberculose». En fait, «l’abondance dans les poumons de ces macrophages particuliers, appelés M(IL-10), est corrélée avec la gravité de la maladie».
Concrètement, «les nanotubes sont empruntés par les particules virales du Sida, comme des tunnels, pour infecter les cellules voisines et s’y multiplier». Ainsi, il est apparu qu'en «inhibant leur formation par différentes approches», le transfert du virus entre les macrophages a pu être réduit, «entrainant ainsi une diminution de la production de VIH-1». De plus, «en cas de tuberculose sévère, la formation de nanotubes entre les macrophages est amplifiée, facilitant par conséquent la dissémination du virus du Sida et augmentant ainsi la production virale».
Comme la présence de ces macrophages particuliers peut être quantifiée, «le diagnostic et le suivi de la tuberculose chez les patients co-infectés pourra être facilité». Au bout du compte, ces travaux ouvrent donc «la voie à de nouvelles approches thérapeutiques visant à contrôler l’augmentation de la charge virale en cas de tuberculose».
Tags : Médecine 2019, Cell Reports, Mycobacterium tuberculosis, tuberculose, VIH-1, nanotubes, macrophages, VIH, sida, IL-10, M(IL-10), interleukines
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