• Médecine: de nouvelles techniques caractérisent les formes chimiques du mercure dans les cheveux humains, ce qui permet de déterminer la source de l'exposition!____¤201609

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Chemical Forms of Mercury in Human Hair Reveal Sources of Exposure» ont été publiés dans la revue Environmental Science & Technology, a permis de développer de nouvelles techniques d'identification des formes chimiques du mercure dans les cheveux humains, ce qui permet de déterminer la source de l'exposition.

     

    Rappelons tout d'abord que le mercure est un puissant neurotoxique, présent dans notre vie quotidienne, que notre corps «accumule partiellement au fil des années». Parmi les formes les plus communes d'exposition au mercure, on peut citer «la consommation d'aliments comme le poisson, ou le riz dans certaines régions polluées» ainsi que la présence de mercure «dans les amalgames dentaires, dans certains vaccins et médicaments, dans les objets électroniques» et «dans les exploitations aurifères artisanales (orpaillage)».

     

    Comme la contamination au mercure est un enjeu de santé publique, il est essentiel d'identifier l'origine d'une contamination au mercure «pour évaluer le risque toxicologique, traiter l'empoisonnement ou effectuer des examens médico-légaux». Jusqu’ici, en fonction des supposées sources de contamination, «l’absorption de mercure était surveillée par sa concentration dans les urines, le sang ou les cheveux».

     

    Cependant, si ces mesures permettent «de diagnostiquer le degré d’empoisonnement, de fournir des données pour des études épidémiologiques», elles «ne peuvent pas identifier la source et la date d’exposition au mercure, informations essentielles pour définir des traitements ou réaliser des examens médico‐légaux».

     

    Pour sa part, l'étude ici présentée s'est appuyée sur «de nouvelles techniques d’analyse permettant désormais d’identifier les formes chimiques du mercure dans les cheveux humains», car «avec un taux de croissance moyen de 1 cm par mois, les cheveux peuvent capturer des événements de contamination avec une haute résolution temporelle».

     

    Plus précisément, il est apparu, «grâce à une nouvelle instrumentation sur rayonnement synchrotron», que l’on pouvait «relier la structure chimique du mercure à la source d’exposition par une caractérisation précise des liaisons chimiques environnantes».

     

    Conduites à l’ESRF, ces expériences ont, en particulier, révélé «qu’un pic de mercure observé sur un cheveu provenait du retrait d’un amalgame dentaire». Il ressort ainsi que les «signatures obtenues par ces mesures permettent de distinguer une exposition exogène d'une exposition endogène, organique ou inorganique, et indiquent même la période d’exposition à un ou deux jours près».

     

    Comme «au‐delà du mercure, cette nouvelle instrumentation ouvre des perspectives pour l’identification dans les tissus humains des formes chimiques d’autres métaux toxiques connus ou supposés», cette étude mène à de multiples applications dans les sciences médico‐légales et les sciences de l’environnement et des matériaux.

     

     


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