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Médecine: des modèles de tumeurs in vitro, qui intègrent les composants de la tumeur et les éléments du système immunitaire des patients, ont été mis au point!____¤202106
Une étude, dont les résultats intitulés «Characterization of Renal Cell Carcinoma Heterotypic 3D Co-Cultures with Immune Cell Subsets» ont été publiés dans la revue Cancers, a permis, pour tester l’efficacité des traitements, de mettre au point des modèles de tumeurs in vitro qui intègrent les composants de la tumeur et les éléments du système immunitaire des patients.
Relevons tout d'abord que cette avancée prolonge des résultats obtenus précédemment concernant la mise au point d'une «reproduction sphéroïdale des tumeurs qui intègre les cellules tumorales, mais aussi leur microenvironnement».
Concrètement, en général, pour tester les traitements contre le cancer, on utilise des cultures de cellules cancéreuses en 2D, qui «ne représentent pas la tumeur en 3D dans toute sa complexité». C’est la raison pour laquelle, en premier lieu, «une structure sphéroïdale qui reproduit le microenvironnement de la tumeur» a été mise au point en y intégrant «les fibroblastes (des cellules qui constituent la masse de la tumeur), et les cellules endothéliales, qui permettent à la tumeur de se nourrir et d’être vascularisée».
Cependant, comme «le système immunitaire n’était pas encore pris en considération, alors qu’il peut soit être renforcé, soit être détruit par le traitement proposé aux patient-es», l'étude ici présentée a, aujourd’hui, intégré «à la structure sphéroïdale deux types de cellules imm unitaires qui proviennent directement de la personne malade, permettant de tester les différents traitements possibles et de sélectionner le plus efficace».
Dans la nouvelle méthode, déjà utilisée par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), permettant «de se rapprocher de la tumeur présente dans le corps du patient-e», il manquait les cellules du système immunitaire qui «est le premier combattant contre les tumeurs»: du fait que celui-ci «réagit différemment en fonction du traitement prescrit à la personne malade», l'efficacité du traitement peut être décuplée, soit diminuée.
Dans ce contexte, l'étude ici présentée «est parvenue à intégrer à sa structure sphéroïdale deux types de cellules immunitaires: les macrophages et les lymphocytes T», une avancée technologique qui «permet non seulement de tester les effets d’un traitement sur la tumeur, mais aussi sur le système immunitaire».
Pour cela, dans un premier temps, les cellules de la tumeur sont prélevées «chez le ou la patient-e pour la recréer in vitro sous forme de structure sphéroïdale», puis les cellules immunitaires sont isolées pour les injecter à la structure 3D, une étape qui prend 24h. Dans une seconde étape, il est possible de «tester les différents traitements possibles contre ce cancer» sur cette reproduction de la tumeur et identifier «lequel conviendra le mieux à la personne malade, en tenant compte de ses effets sur les cellules tumorales, mais aussi sur le système immunitaire».
Au bout du compte, «cette technique, relativement peu coûteuse et rapide» peut permettre «de proposer un traitement personnalisé pour chaque personne malade, tout en offrant une alternative efficace à certaines expériences sur le modèle animal».
Tags : Médecine, 2021, Cancers, traitements, tumeurs, système immunitaire, macrophages, lymphocytes T, cancer, fibroblastes
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