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Médecine: des odeurs plaisantes peuvent agir comme des récompenses sur notre cerveau, en raison d'une connexion privilégiée entre le bulbe olfactif et le tubercule olfactif!____¤202102
Une étude, dont les résultats intitulés «Neural processing of the reward value of pleasant odorants» ont été publiés dans la revue Current Biology, a permis de mettre en évidence que des odeurs plaisantes peuvent agir comme des récompenses sur notre cerveau, une propriété qui découlerait d'une connexion privilégiée entre deux régions cérébrales, le bulbe olfactif qui traite le caractère plaisant des odeurs et le tubercule olfactif, structure clé du circuit de la récompense.
La mise en œuvre par certaines odeurs de ce réseau, qui «permettrait la libération de dopamine, comme le font des éléments bénéfiques naturels comme la nourriture ou artificiels comme les drogues», a d'abord été analysée chez la souris, «par des approches à la fois comportementales, d’imagerie cellulaire, d’électrophysiologie et de 'transparisation' du cerveau», puis les résultats obtenus ont été confirmés chez l’Homme par la technique d’imagerie cérébrale fonctionnelle (IRMf), «montrant que ce processus est conservé entre les espèces».
Le pouvoir récompensant des odeurs plaisantes «a également été démontré par l’utilisation de la procédure de 'préférence de place conditionnée' qui permet de mesurer le souvenir laissé par l’affect positif induit par une substance, comme c’est par exemple le cas pour la cocaïne ou le sucre: l’animal, ou l’Homme, a tendance à passer du temps à l’endroit où il aura précédemment fait l’expérience d’un affect positif».
Dans l'étude ici présentée «une préférence de place conditionnée aux odeurs plaisantes, c’est-à-dire un temps plus élevé passé dans une zone préalablement odorisée, vis-à-vis d’une zone restée sans odeur, a été observée aussi bien chez la souris que chez l’Homme grâce à des expériences en 'living lab'».
Au bout du compte, ce travail «fournit des données comportementales, anatomiques et fonctionnelles indiquant que les odorants peuvent agir comme des récompenses naturelles en l'absence d’association avec des stimuli alimentaires ou sociaux».
Tags : Neurologie, 2021, Current Biology, cerveau, odeurs, bulbe olfactif, tubercule olfactif, imagerie, IRMf, récompense, drogues, souvenirs, dopamine
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