• Médecine: des parasites intracellulaires de l’homme, responsables de la toxoplasmose et du paludisme, sont capables de ressentir l’état nutritionnel de leur hôte!____¤202004

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Division and Adaptation to Host Environment of Apicomplexan Parasites Depend on Apicoplast Lipid Metabolic Plasticity and Host Organelle Remodeling» ont été publiés dans la revue Cell Reports, a permis de montrer comment les parasites Apicomplexa (*), des parasites intracellulaires de l’homme responsables de la toxoplasmose et du paludisme, sont capables de ressentir l’état nutritionnel de leur hôte pour mettre en place un programme métabolique unique assurant leur survie.

     

    Relevons tout d'abord que «les parasites Apicomplexa sont des organismes unicellulaires responsables de maladies infectieuses et chroniques graves chez l’homme, notamment la toxoplasmose et le paludisme (causé par Plasmodium falciparum)».

     

    Comme «les parasites responsables de ces deux maladies infectent plusieurs centaines de millions de personnes chaque année et causent la mort de près d’un million d’entre elles (enfants et patients immuno-déprimés pour la plupart)», le manque d'efficacité de vaccins et «l’émergence de souches parasitaires résistantes aux traitements actuels soulignent l’urgence à identifier de nouvelles cibles pour le développement de médicaments innovants».

     

    Les nutriments nécessaires aux parasites pour survivre et se propager proviennent, d’une part, du «recyclage des ressources nutritives de l’hôte (cellule)» et, d’autre part, de «la fabrication de lipides émanant d’un compartiment végétal (apicoplaste) propre au parasite».

     

    Du fait que, jusqu'à présent, «il n’existait aucune donnée expérimentale sur le rôle des chacune de ces voies d’acquisition des nutriments par le parasite», l'étude ici présentée à cherché à savoir si le parasite était «capable de ressentir l’état nutritionnel de l’hôte pour réguler ses voies d’acquisition nutritives».

     

    Effectivement, il est bien apparu que «le parasite 'ressent' l’état de santé et la quantité de nutriments disponibles chez l’humain et modifie son comportement métabolique pour obtenir ce dont il a besoin pour se propager».

     

    Concrètement, au moyen d'approches métabolomiques et lipidomiques in vitro, l'étude a mis en évidence «que, lorsque les ressources nutritives de l’hôte viennent à manquer, le parasite met en place deux réponses métaboliques simultanées afin obtenir les ressources nécessaires à sa survie: 1°) il accélère ses capacités à fabriquer des lipides via l’apicoplaste, rendant cette voie essentielle dans ces conditions chez Plasmodium falciparum et 2°) il modifie profondément le métabolisme de la cellule hôte humaine afin de générer du matériel nutritif et lipidique qu’il peut ensuite s’approprier pour ses propres besoins».

     

    Au bout du compte, cette étude, qui «met en avant des capacités jusqu’alors inconnues du parasite à sentir, s’adapter et utiliser au mieux le contenu nutritif de son hôte humain», pointe «deux nouvelles voies métaboliques essentielles au parasite, l’apicoplaste, son 'talon d’Achille végétale' et le contrôle et la modification de sa cellule hôte», ce qui pourrait «ouvrir la voie à de nouvelles approches thérapeutiques contre la toxoplasmose et la malaria ciblant uniquement le parasite et ce potentiellement quand les patients sont affaiblis et / ou en carence nutritives».

     

     

    Lien externe complémentaire (source Wikipedia)

    (*) Apicomplexa

     

     


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