• Médecine: des solutions aqueuses de nanoparticules vont révolutionner la pratique chirurgicale et contribuer au développement de la médecine régénératrice!____¤201404

     

    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Angewandte Chemie, ont permis de prouver sur un modèle animal que le principe d'adhésion par des solutions aqueuses de nanoparticules peut être utilisé in vivo pour réparer des organes 'mous' et des tissus.



    Présenté en décembre 2013, ce concept entièrement nouveau de collage des gels et des tissus biologiques est simple et facile à mettre en œuvre: en effet, des nanoparticules (silice, oxydes de fer), qui peuvent être métabolisées par l'organisme, «contenues dans une solution étalée sur des surfaces à coller», se lient «au réseau moléculaire du gel (ou du tissu), phénomène appelé adsorption, et, dans le même temps, le gel (ou le tissu) lie les particules entre elles».

     

    Ainsi, d'innombrables connexions entre les deux surfaces se forment au cours de ce processus d'adhésion, «qui ne comporte aucune réaction chimique» et «ne prend que quelques secondes».

     

    Dans l'étude ici présentée, ce sont des expériences réalisées sur les rats qui mettent en lumière le potentiel de cette méthode appliquée in vivo.

     

    Dans un premier temps, l'expérience a cherché à comparer «la fermeture d'une plaie profonde de la peau par la méthode traditionnelle des points de suture et par l'application au pinceau de la solution aqueuse de nanoparticules»: avec la seconde méthode, simple d'utilisation, la peau se referme «rapidement jusqu'à cicatrisation complète, sans inflammation ni nécrose» et «la cicatrice résultante est presque invisible».

     

    Dans un second temps, cette solution a été appliquée à des organes 'mous' «qui tels le foie, le poumon ou la rate sont difficiles à suturer car ils se déchirent lors du passage de l'aiguille». Alors qu'actuellement «aucune colle n'allie efficacité d'adhésion et innocuité pour l'organisme», dans le contexte d'une «entaille profonde du foie avec forte hémorragie», la blessure a été refermée «en étalant la solution aqueuse de nanoparticules» et en pressant les deux bords de celle-ci, arrêtant du même coup la perte de sang.

     

    De même, lorsqu'un lobe de foie est sectionné, un pansement recouvert de nanoparticules, collé sur la plaie, arrête l'hémorragie, préservant le fonctionnement de l'organe de ces animaux qui survivent.

     

    Par ailleurs, ce procédé permet de «fixer une membrane dégradable utilisée pour la thérapie cellulaire sur le cœur», malgré «les fortes contraintes mécaniques liées à ses battements». Ainsi, grâce aux nanoparticules, il serait possible «de fixer des dispositifs médicaux variés à des fins thérapeutiques ou de réparation et de renforcement mécaniques des organes et des tissus».

     

    Cette méthode d'adhésion, «exceptionnelle de par son potentiel champ d'applications cliniques», pourra ainsi «facilement être intégrée dans les recherches actuelles sur la cicatrisation et la régénération des tissus et contribuer au développement de la médecine régénératrice».

     

     


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