• Médecine: deux formes spécifiques des fibres de l'alpha-synucléine provoquent respectivement, chez le rats, la maladie de Parkinson et l'atrophie multi-systématisée!____¤201506

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «α-Synuclein strains cause distinct synucleinopathies after local and systemic administration» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de prouver sur un modèle animal que deux formes spécifiques des fibres de l'alpha-synucléine provoquent respectivement la maladie de Parkinson et l'atrophie multi-systématisée (AMS).

     

    Comme la protéine alpha-synucléine se structure quand elle polymérise en fibres, il en résulte «des solutions très hétérogènes, où des formes fibrillaires nombreuses et variées cohabitent». De ce fait, étant donné qu'on ne peut rien rien conclure a priori d'un mélange, les chercheurs doivent impérativement isoler des fibres pures à 100 % «pour obtenir des résultats interprétables».

    Cette première étape, qui a consisté à isoler cinq types de fibres, «a donné lieu à une première publication en 2013 dans Nature Communications». Parmi ces cinq types, deux types d'agrégats d'alpha-synucléine sont particulièrement notables: l'agrégat similaire «à des pâtes larges, comme des linguines» et celui similaire «à des pâtes cylindriques pleines, comme des spaghettis».

    Dans le cadre de l'étude ici présentée, ces deux types de fibres, qui ont «été injectés séparément dans le cerveau et le sang de rats», sont apparus «toxiques pour les neurones et ont recruté l'alpha-synucléine endogène des animaux, ce qui a entrainé la formation de nouveaux agrégats»: en particulier, il a pu être observé que ces agrégats, dont on savait qu'ils fonctionnaient comme des prions, «se déplacent le long des axones des neurones».


    Comme, les rongeurs ont développé deux formes de synucléinopathie différentes, la maladie de Parkinson et l'atrophie multi-systématisée, «selon ce qui leur avait été inoculé», il est prouvé «que des maladies distinctes proviennent de fibres de l'alpha-synucléine qui diffèrent structuralement».

    Ces travaux, qui «ont également montré que les agrégats qui circulent dans le sang franchissent la barrière hématoencéphalique», ouvrent la voie «à de nouveaux outils de diagnostic précis pour des individus vivants», puisque, à l'heure actuelle, «la maladie de Parkinson ne se diagnostique avec certitude qu'après la mort».

     

     


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