• Médecine: grâce à une technologie de pointe, les différentes étapes des prémices d’une infection par le staphylocoque doré ont été décrites!____¤201312

     

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Immunology, décrit en détail, grâce à une technologie de pointe, les différentes étapes des prémices d’une infection par le staphylocoque doré.

     

    Le staphylocoque doré, ou Staphylococcus aureus, est une bactérie présente à l’état naturel «chez environ 20 % des individus, principalement au niveau du nez», qui «ne cause souvent aucun dégât». Cependant, ce pathogène peut devenir un adversaire redoutable lorsqu’il est en position de force et que les défenses de l’hôte sont amoindries: en effet, il «possède un arsenal impressionnant de facteurs de virulence comprenant des toxines, des protéases, des nucléases mais aussi diverses protéines lui permettant de s’accrocher aux tissus et d’échapper à la réponse immunitaire».

     

    Ainsi, «les symptômes associés à une infection par le staphylocoque doré sont très variables»: légers, dans le cas des furoncles, ils peuvent, être beaucoup plus sérieux et «conduire à une pneumonie ou à une méningite». Comme ce super-pathogène «a trouvé des parades contre la majorité des antibiotiques utilisés pour le combattre», le Sarm (Staphylococcus aureus résistant à la méticilline) «est devenu rapidement la terreur des hôpitaux et est responsable de 20.000 décès chaque année aux États-Unis, soit plus que le Sida et la tuberculose réunis».

     

    L'étude, ici présentée, a cherché à comprendre les prémices de l'infection de la peau par le staphylocoque doré. Grâce à une méthode de microscopie de pointe, permettant d’observer les tissus vivants en direct et de manière très détaillée, combinée à un marquage génétique des bactéries «en introduisant un gène fluorescent dans leur génome» et à un autre marquage des cellules immunitaires «d’un échantillon de peau avec des anticorps de différentes couleurs», l’entrée des bactéries dans la peau a pu être observée sous un microscope confocal multiphotonique.

     

     

    Il apparaît que, «lors de l’entrée des staphylocoques dans la peau, les granulocytes neutrophiles sont les premiers à intervenir». Se déplaçant dans les vaisseaux sanguins, «guidée par des substances chimiques rejetées par les macrophages», ils se rendent sur le lieu de l’infection. De leur côté, les bactéries contre-attaquent en libérant une toxine, nommée hémolysine alpha, «qui détruit les macrophages et perturbe le déplacement des neutrophiles». Les staphylocoques, qui profitent alors de cette perturbation pour s’échapper, «envahissent rapidement les tissus».

     

     


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