Une étude, dont les résultats intitulés «Evolutionarily conserved susceptibility of the mitochondrial respiratory chain to SDHI pesticides and its consequence on the impact of SDHIs on human cultured cells» ont été publiés dans la revue PLOS ONE, a fait apparaître que les fongicides SDHI (*) sont toxiques pour les cellules humaines.

Rappelons tout d'abord que les mitochondries «sont des organelles présentes dans les cellules eucaryotes» qui «contiennent des chaînes respiratoires, cruciales pour la survie des organismes»: concrètement, «sans les mitochondries, impossible d’extraire, en présence d’oxygène, l’énergie contenue dans les aliments pour permettre le fonctionnement des cellules».

Alors que, chez l’être humain, «un disfonctionnement d’une enzyme clé de la chaîne respiratoire, la succinate déshydrogénase (SDH), est associé à de graves pathologies», il existe «de nombreux traitements fongicides employés dans les parcelles agricoles ou sur les terrains de sport», qui «agissent en bloquant l’activité de la SDH de champignons parasites, et de ce fait empêchent leur développement». On appelle SDHI ces composés inhibiteurs de la SDH.

Dans ce contexte, l'étude ici présentée vient «de mettre en évidence que huit molécules fongicides SDHI commercialisées en France ne se contentent pas d’inhiber l’activité de la SDH des champignons, mais sont aussi capables de bloquer celle du ver de terre, de l’abeille et de cellules humaines, dans des proportions variables».

En particulier, cette étude montre «que les SDH de 22 espèces différentes étaient très similaires, en particulier, dans les zones ciblées par les SDHI. En outre, elle indique «que les conditions des tests réglementaires actuels de toxicité masquent un effet très important des SDHI sur des cellules humaines : les fongicides induisent un stress oxydatif dans ces cellules, menant à leur mort».

Lien externe complémentaire (source Wikipedia)

(*) Fongicides