• Médecine: il y a un lien étroit entre les teneurs en arsenic relevées chez la mère exposée (via l’eau du robinet et l’alimentation) à ce produit toxique et son nouveau-né!____¤201504

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Placental arsenic concentrations in relation to both maternal and infant biomarkers of exposure in a US cohort» ont été publiés dans la revue Journal of exposure science and environmental epidemiology, a permis de mettre en lumière, à partir du suivi de parturientes vivant dans le New Hampshire (USA), qu'il y a un lien étroit entre les teneurs en arsenic relevées chez la mère exposée (via l’eau du robinet et l’alimentation) à ce produit toxique et chez son nouveau-né.

     

    Signalons tout d'abord que l’arsenic, présent «dans les couches géologiques, mais aussi dans l’érosion par l’eau et par le vent des sols», impacte «la santé de près de 140 millions de personnes vivant dans 70 pays sur tous les continents».

     

    Le New Hampshire est «au cœur d’une région où près de trois millions d’Américains boivent une eau du robinet contenant des teneurs importantes d’ arsenic». L'étude ici présentée s'est en particulier intéressée aux teneurs de ce metalloïde  dans le «placenta de 766 parturientes vivant dans cet État américain», ont été en particulier publiées.

     

    D'autre part, «l’arsenic étant, selon les individus, plus ou moins facilement éliminée par les urines, les teneurs ont été également mesurées dans l’urine des femmes, après six à sept mois de grossesse» et «l'exposition de chaque femme à ce metalloïde toxique a également été évaluée à partir des taux relevés à leur robinet d’eau potable et selon leur alimentation en riz, qui concentre l’arsenic».

     

    Enfin, pour recouper ces données, «les teneurs entre les nouveau-nés et leurs mères ont été comparées à partir des ongles de doigt de pied, un indicateur fiable de la présence d’arsenic». Il est ainsi apparu que les transferts entre la mère et l’enfant via le placenta sont alors plus élevés.

     

    Comme l'arsenic est classé comme cancérigène certain par l’Organisation mondiale de la santé, son ingestion à long terme pouvant «provoquer des cancers de la peau, des poumons, de la vessie ou des reins», ce travail aide à faire connaître «un peu mieux les effets d’une exposition quotidienne et à faible dose de l’arsenic».

     

    Notons par ailleurs que, si le Bangladesh est le pays le plus exposé avec 50 millions de personnes concernées, devant l’Inde (11 millions), la Chine (5,6 millions) et les USA (3 millions), pour sa part, la France compte plus de 200 000 personnes exposées, principalement dans le Massif Central et les Vosges.

     

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :