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Médecine: l'ADN du virus VIH-1 a été éliminé, grâce à l'édition génomique (CRISPR-Cas9) associée à un traitement antirétroviral, dans le génome d'animaux vivants! ____¤201907
Une étude, dont les résultats intitulés «Sequential LASER ART and CRISPR Treatments Eliminate HIV-1 in a Subset of Infected Humanized Mice» ont été publiés dans la revue Nature Communications, rapporte que l'ADN du virus VIH-1 a été éliminé, grâce à l'édition génomique (CRISPR-Cas9) associée à un traitement antirétroviral, dans le génome d'animaux vivants, en l'occurrence des souris provenant d'un modèle qui produit des lymphocytes T humains.
Relevons tout d'abord que, dans le monde, environ 36 millions de personnes sont infectées par le VIH-1» et qu'actuellement, «les thérapies utilisées pour traiter les patients séropositifs empêchent le virus de se répliquer, mais ne l'éliminent pas de l'organisme»: en effet, «les trithérapies ne permettent pas de guérir du VIH et doivent être poursuivies toute la vie», car «l'arrêt des antirétroviraux réactive le virus» qui «se réplique à nouveau» de sorte que «la maladie risque d'évoluer en Sida».
Ce sursaut découle du fait que «le virus intègre son ADN dans le génome des cellules immunitaires infectées où il reste 'dormant' sous la forme de provirus» que les antirétroviraux sont incapables de supprimer du génome des cellules.
Dans ce contexte, l'étude ici présentée a «associé l'édition génomique (CRISPR-Cas9) à des antirétroviraux, en l'occurrence une thérapie appelée Laser ART, ou long-acting slow-effective release antirotroviral therapy (traitement antirétroviral à libération lente et à longue durée d'action)», une médication qui «permet de maintenir la réplication du virus à un niveau bas, et de réduire la fréquence à laquelle sont administrés les antirétroviraux» («les médicaments sont enveloppés dans des nanocristaux qui libèrent lentement les molécules»).
L'expérience a fait appel à «des souris 'humanisées', c'est-à-dire modifiées afin de produire des lymphocytes T humains, qui sont les cibles du VIH». Après avoir été infectées par le virus, les souris ont «été traitées avec les antirétroviraux Laser, puis avec les ciseaux moléculaires CRISPR-Cas9».
Au bout du compte, «chez près d'un tiers des souris (2/7), la totalité de l'ADN du VIH a été supprimée de cette façon» puisque «le virus n'a été détecté ni dans le sang, ni dans les tissus lymphoïdes, ni dans la moelle osseuse». Cependant, «si les chercheurs n'utilisaient qu'une des deux techniques, à savoir les antirétroviraux (10 souris) ou CRISPR-Cas9 (6 souris), le VIH-1 était toujours détecté».
Tags : Médecine, 2019, Nature Communications, VIH-1, CRISPR-Cas9, lymphocytes T, réplication, provirus, moelle osseuse, sida, antirétroviraux, nanocristaux
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