• Médecine: l'apparition du diabète de type 1 est précédée d'altérations des lymphocytes MAIT, ce qui fait que ces cellules pourraient être un biomarqueur pour prévenir la maladie!____¤201710

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Cytotoxic and regulatory roles of mucosal-associated invariant T cells in type 1 diabetes» ont été publiés dans la revue Nature Immunology, a permis de découvrir que l'apparition du diabète de type 1 est précédée d'altérations des lymphocytes MAIT, des cellules associées aux muqueuses et reconnaissant le microbiote. De ce fait, ces cellules pourraient être un nouveau biomarqueur pour détecter précocement et prévenir la maladie.

     

    Rappelons tout d'abord que «le diabète de type 1 (DT1) est une maladie auto-immune résultant de la destruction des cellules bêta du pancréas par le système immunitaire». Très souvent, les lymphocytes T auto-réactifs sont «déclarés coupables de ce processus de destruction», mais, en fait, «le système immunitaire inné (la première barrière de protection de l'organisme) joue également un rôle important dans cette pathologie».

     

    Pour sa part, l'étude ici présentée s'est intéressée au rôle des cellules T invariantes associées aux muqueuses (MAIT), qui font partie de cette première ligne de défense. Les cellules MAIT «sont activées par des bactéries, principalement celles de la flore intestinale». Du fait, de l'existence d'altérations «de la flore et de l'équilibre de la muqueuse intestinale dans le contexte du DT1», il était intéressant d'analyser le rôle potentiel des cellules MAIT dans ces anomalies.



    Cette recherche a été menée à l'aide de modèles animaux du DT1 et d'échantillons de sang humain provenant de patients. Il est alors apparu dans les deux cas, que «les cellules MAIT sont altérées avant même l'apparition du diabète».

     

    Par exemple, «lors du diagnostic du DT1 chez des enfants, les cellules MAIT sont moins fréquentes dans le sang en comparaison avec des enfants non diabétiques»: l'explication serait «une migration accrue dans des tissus inflammés du pancréas». Cette hypothèse est «plus que plausible, puisque, chez les souris NOD (un modèle animal qui développe un diabète très proche de celui de l'humain), une augmentation du nombre de cellules MAIT est observée dans le pancréas».

     

    De plus, les cellules MAIT semblent «être impliquées directement dans la destruction des cellules bêta du pancréas», comme le démontrent «des expériences chez la souris NOD mais également des expériences in vitro sur des cellules humaines».



    Enfin, «au-delà de leur fréquence et de leur localisation, un défaut fonctionnel des cellules MAIT entrerait en jeu dans les altérations de la muqueuse intestinale observées lors du DT1», car les cellules MAIT, qui «sont normalement chargées de maintenir l'équilibre de la muqueuse intestinale, perdent en partie «cette capacité dans le contexte du DT1, menant à une perméabilité de la muqueuse aux bactéries, ce qui favorise les réactions auto-immunes».

     

    Au bout du compte, cette étude, qui semble ouvrir la voie à «de nouvelles stratégies thérapeutiques pour le DT1», devrait permettre «une meilleure prévention de la maladie», car «les cellules MAIT se révèlent un biomarqueur précoce du diabète, puisque leur altération se manifeste en amont de la maladie».

     

     


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