• Médecine: l'efficacité des implants cochléaires a été considérablement améliorée sur un modèle animal grâce à un couplage avec une thérapie génique!____¤201404

     

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science Translational Medicine, a permis d' améliorer considérablement, sur un modèle animal, l'efficacité des implants cochléaires en les couplant à une thérapie génique.

     

    La cochlée, une «structure osseuse en spirale située dans l'oreille», est le lieu «où les ondes sonores sont transformées en influx nerveux à destination des neurones».

     

    Si «les implants cochléaires constituent des dispositifs très efficaces en soi», on constate cependant qu'un grand nombre d’informations est «perdu dans la circulation entre l’implant et les neurones».

     

    Une des raisons de cette perdition semble provenir du fait que «chez les personnes souffrant d’une perte auditive sévère, les fibres du nerf auditif dégénèrent jusqu’à se rétracter dans le noyau osseux de la cochlée, loin de l'implant».

     

    On sait, par ailleurs, qu'une cause fréquente de la surdité «est la mutation du gène de la protéine connexine 26», qui «conduit à la détérioration des cellules nerveuses de l’oreille interne chargées de transmettre les signaux sonores au cerveau».

     

    Des études récentes «ont montré que l’injection en laboratoire d’une autre protéine connue sous le nom de BDNF (facteur de croissance nerveux) impliquée dans la survie des neurones du système nerveux peut être utilisée pour bloquer la dégénérescence des neurones de l’oreille interne», conduisant à «proposer une méthode de thérapie génique pour renverser le processus de détérioration des cellules nerveuses dans les oreilles de souris sourdes».

     

    Comme «les cellules nerveuses de l’oreille interne facilitent le fonctionnement optimal des implants cochléaires», l’emploi de la thérapie génique «pourrait aider à protéger les cellules nerveuses et améliorer de fait la performance de ces implants».

     

    La méthode, ici présentée, a consisté à injecter une solution d’ADN «dans la cochlée au moment de l’implantation du dispositif»: ainsi, «lorsque celui-ci s’active et envoie des impulsions électriques, l’ADN est alors transporté dans les cellules autour des électrodes». «Menés sur des cochons d’Inde totalement sourds», les premiers tests se sont révélés concluants.

     

    Il apparaît que, par rapport à la technique «qui utilise un virus pour véhiculer le gène modifié», cette méthode «favorise la repousse des cellules à l'endroit précis où passe le petit câble de l'implant cochléaire».

     

    Comme la thérapie génique est «envisagée dans le traitement de nombreuses maladies neurologiques», cette procédure, qui «offre une nouvelle façon sécurisée pour le transfert de gène dans des tissus fragiles comme ceux du cerveau», ouvre des perspectives «allant bien au delà des troubles de l’audition».

     

     


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