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Médecine: l'hypothalamus serait impliqué dans le processus qui mène à la mort!____¤201707
Une étude, dont les résultats intitulés «Hypothalamic stem cells control ageing speed partly through exosomal miRNAs» ont été publiés dans la revue Nature, révèle que l'hypothalamus est impliqué dans le processus qui mène à la mort.
Rappelons tout d'abord que l'hypothalamus, qui «est une petite glande (elle ne pèse pas plus de 4 grammes) nichée au fond de notre cerveau», régule «de nombreuses fonctions de notre organisme: la faim, la soif, le sommeil ou encore la température corporelle, et même les émotions et le comportement sexuel, des fonctions essentielles à notre survie».
En outre, les chercheurs soupçonnent, «depuis quelques années», l'hypothalamus «de jouer un rôle dans le vieillissement», car, l'âge avançant, il a «tendance à montrer des signes d'inflammation» et, en 2013, une étude avait montré qu'en calmant cette inflammation, la durée de vie de souris pouvait augmenter.
Pour sa part, l'étude ici présentée (toujours menée sur des souris) a établi «le lien entre le déclin physique et mental des animaux et la disparition de cellules souches dans leur hypothalamus». Il s'agit là d'une nouvelle preuve «du rôle de cette glande dans le processus de vieillissement», ce qui «pourrait conduire à de nouvelles stratégies de lutte contre les maladies liées à l'âge».
Pour comprendre le rôle de ces cellules souches, «le processus de disparition des cellules souches de l'hypothalamus sur des souris génétiquement modifiées» a d'abord été accéléré: il a été constaté qu'en éliminant «70 % de ces cellules», la vie des souris a été raccourcie «de quelque 8 %» et, en outre, il est apparu que «leur mémoire, leur coordination et leur endurance ont également souffert de l'opération» puisque «les souris modifiées se sont alors rapidement comportées en grands-parents grincheux».
Pour confirmer ces observations, des cellules souches ont été ensuite injectées «dans les hypothalamus de souris dans la force de l'âge», qui ont alors vu leur durée de vie allongée «de plus de 10 %»: cela prouve «que les effets d'une perte de cellules souches dans l'hypothalamus ne sont pas irréversibles».
Cette observation a suggéré une implication des microARN, «qui jouent un rôle clé dans la régulation de l'expression des gènes, car les cellules souches de l'hypothalamus libèrent de nombreux microARN enfermés dans des exosomes». Cette hypothèse a été confortée par le fait qu'en injectant de tels exosomes à des souris, le vieillissement de ces animaux a été ralenti.
Bien que le mode d'action de ces microARN, dont les cibles «sont précises (cellules du cerveau, moelle épinière, sang, etc.)», reste encore mystérieux, cette étude laisse entrevoir qu'en reproduisant les effets des microARN, on pourrait également contribuer à ralentir le vieillissement des humains.
Tags : Médecine, 2017, Nature, moelle épinière, cerveau, hypothalamus, inflammation, vieillissement, durée de vie, cellules souches, exosomes, microARN, souris
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