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Médecine: l’octenol, sécrété par des moisissures, entraîne chez la mouche du vinaigre des perturbations des neurones dopaminergiques, similaires à la maladie de Parkinson!____¤201311
Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, montrent que l'octenol, un composé sécrété par des moisissures entraîne, chez la mouche du vinaigre, Drosophila melanogaster, un mauvais fonctionnement des neurones dopaminergiques, similaires à la maladie de Parkinson.
Les symptômes de la maladie de Parkinson, qui est, après celle d' Alzheimer, la maladie neurodégénérative la plus fréquente dans le monde, sont assez variables: ils peuvent se manifester par des tremblements, une dépression ou différentes perturbations motrices, ce qui conduit souvent «à parler non pas d’une, mais de plusieurs maladies de Parkinson».
Cette pathologie, «décrite pour la première fois en 1817 par le médecin anglais James Parkinson», se caractérise «par une perte progressive de certains neurones, en particulier ceux produisant de la dopamine, un messager chimique qui joue un rôle essentiel dans le cerveau». Si ses causes sont encore mystérieuses, elle pourrait se déclencher à la suite de «l’interaction de plusieurs facteurs incluant une prédisposition génétique et une exposition à des composés toxiques»: ainsi, métaux lourds et pesticides sont «suspectés d’augmenter les risques de développer cette pathologie».
Comme des moisissures, qui se sont développées en Louisiane à la suite de l'ouragan Katrina, ont été suspectées d'être à l'origine de migraines, de nausées et de vertiges, des analyses ont été menées sur des échantillons de ces champignons microscopiques et différentes substances, produites par eux, ont été testées sur l’activité cérébrale de la mouche du vinaigre.
Il est alors apparu que «l’octenol, un composé volatile utilisé dans l’industrie pour attirer et attraper les insectes, notamment les moustiques», modifiait «l’activité de certains gènes et interférait avec l’action de la dopamine dans le cerveau, conduisant à des symptômes similaires à ceux de la maladie de Parkinson chez l’Homme».
Ce constat qu’un composé naturel souvent retrouvé dans l’environnement, peut perturber la libération de dopamine dans le cerveau chez la mouche, ouvre la voie à d'autres études, indispensables pour véritablement prouver un effet identique chez l’Homme.
Tags : Médecine, 2013, maladie de Parkinson, neurones, dopamine, octenol, moisissures, champignons, mouches, Drosophila melanogaster, ouragans, nausées
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