• Médecine: la curcumine, ingrédient actif du curcuma, se lie à une enzyme appelée DYRK2, ce qui affecte le fonctionnement du protéasome et gêne la progression du cancer!____¤201807

    Une étude, dont les résultats intitulés «Ancient drug curcumin impedes 26S proteasome activity by direct inhibition of dual-specificity tyrosine-regulated kinase 2» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis de décrire comment la curcumine se lie à une enzyme appelée DYRK2, ce qui affecte le fonctionnement du protéasome (*).

     
    Rappelons tout d'abord que la curcumine, qui «est l'ingrédient actif de Curcuma longa, le curcuma, l'une des épices souvent présente dans le curry» est «utilisée dans la médecine traditionnelle depuis des siècles» et «existe aussi sous forme de compléments alimentaires».

     

    Si «des milliers de publications scientifiques décrivent ses bénéfices dans différents domaines» (cancer, troubles neurologiques, infections, etc.), jusqu'ici, le mécanisme expliquant ces bienfaits restait peu clair. Cependant, «certains chercheurs ont émis l'hypothèse que la curcumine soit un inhibiteur du protéasome, un ensemble de protéines qui détruisent les protéines usagées ou inutiles de la cellule».

     

    Dans ce contexte, l'étude ici présentée révèle, grâce à la cristallographie, «que la curcumine se lie fortement au site actif de DYRK2» au moyen des liaisons hydrogènes et hydrophobes, de sorte qu'elle inhibe la kinase DYRK2, «ce qui diminue la phosphorylation réalisée par le protéasome dans les cellules».

     

    Ainsi, «cette activité réduite du protéasome gêne la prolifération cellulaire, ce qui devrait réduire la progression du cancer»: en particulier, «in vivo, un traitement à la curcumine réduit de manière significative le volume d'une tumeur greffée chez la souris».

     

    En fin de compte, cette étude, qui révèle un «rôle inattendu de la curcumine dans l'inhibition du complexe DYRK2-protéasome», suggère «de nouvelles pistes pour traiter certains cancers, comme le cancer du sein triple négatif et le myélome multiple», l'objectif principal étant «de développer un composé chimique qui peut cibler DYRK2 chez les patients atteints de ces cancers».

     

    En outre, il faut souligner que «la curcumine agit en synergie avec un inhibiteur du protéasome, le carfilzomib, ce qui favorise l'apoptose (la mort cellulaire programmée) dans des cellules cancéreuses». Plus précisément, «en combinaison avec ce médicament, la curcumine induit une mort cellulaire plus élevée chez les cellules cancéreuses, tandis que les cellules non-cancéreuses sont moins affectées».

     

    Notons néanmoins, que la curcumine est, en général, «expulsée du corps assez rapidement». De ce fait, «pour que la curcumine soit un médicament efficace, elle doit être modifiée pour entrer dans la circulation sanguine et rester suffisamment longtemps dans le corps pour cibler le cancer».

     

    Comme «en raison de divers inconvénients chimiques, la curcumine seule peut ne pas être suffisante pour inverser complètement le cancer chez les patients humains», cette étude propose donc en résumé, «pour lutter contre des cancers», de «cibler les protéines qui contrôlent le protéasome comme DYRK2, en combinaison avec des inhibiteurs de protéasome».

     

     

    Lien externe complémentaire (source Wikipedia)

    (*) Protéasome

     

     


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