• Médecine: la découverte du rôle du complexe Smc5/6 comme facteur de restriction du virus de l’hépatite B ouvre une nouvelle piste thérapeutique pour combattre ce virus!____¤201603

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Hepatitis B virus X protein identifies the Smc5/6 complex as a host restriction factor» ont été publiés dans la revue Nature, a permis d'ouvrir une nouvelle piste thérapeutique dans la lutte contre le virus de l’hépatite B en mettant en évidence pour la première fois le rôle du complexe Smc5/6 comme facteur de restriction de ce virus.

     

    Rappelons tout d'abord que le virus de l'hépatite B constitue «un problème de santé publique majeur en France avec près de 300.000 personnes porteuses chroniques de cette infection» («à ce jour, les traitements disponibles permettent de contrôler la réplication du virus et non d'éliminer totalement le virus de l'organisme»), car cette infection qui peut rester silencieuse pendant de longues années, est susceptible de «provoquer sur le long terme des complications graves telles que la cirrhose et/ou le carcinome hépatocellulaire».

     

    A la suite d'étude précédentes, il est apparu que Hbx, l'une des protéines partenaires de DDB1, «une protéine cellulaire qui dégrade certaines protéines que la cellule doit éliminer» («selon les circonstances et les difficultés que peut connaître la cellule, des protéines partenaires s’associent avec DDB1» pour orienter l’action de DDB1 «qui ciblera très précisément la protéine qui sera détruite par la cellule»), a un rôle essentiel dans la réplication du virus de l’hépatite B (VHB).

     

    Plus précisément, «au lieu d’orienter l’action de DDB1 pour sauvegarder l’intégrité de la cellule, HBx détournera l’action de DDB1 au profit du virus de l’hépatite B» en dirigeant son action contre les protéines qui empêchent le VHB de se multiplier. C'est l'une de ces cibles, «le complexe Smc5/6, qui agirait comme un nouveau facteur de restriction du virus de l’hépatite B», que l'étude ici présentée a découvert.

     

    Pour y parvenir, des hépatocytes humains ont été infectés «soit avec un virus normal exprimant HBx, soit avec un virus muté n’exprimant pas Hbx» en vue d’identifier «quelle protéine était ciblée par DDB1 en présence d’HBx et non détruite sans HBx».

     

    Il a été ainsi constaté qu'au sein des hépatocytes infectés par un virus normal, «HBx détourne DDB1» pour détruire un complexe protéique Smc5/6 «impliqué dans la structure et la réparation des chromosomes», tandis que pour les hépatocytes infectés par un virus n’exprimant pas HBx, «ce détournement n’a pas lieu, Smc5/6 n’est pas détruit et le virus de l’hépatite B ne peut plus se répliquer». De plus, si dans ces hépatocytes infectés par le virus muté, Smc5/6 est artificiellement dégradé, une restauration de l’activité du virus a lieu.

     

    Ces observations (qui prouvent «pour la première fois que Smc5/6 est un facteur de restriction du virus de l’hépatite B» et qui indiquent que Hbx, par son association avec DDB1, «détruit le complexe et supprime ainsi l’inhibition de la réplication virale permettant ainsi l’expression de HBV») ont été confirmées chez des modèles de souris humanisées. En conséquence, cette étude permet «d’envisager la recherche de nouvelles molécules antivirales bloquant l’activité de la protéine HBx pour tenter d’éliminer l’ADN viral de l’hépatite B de l’organisme».

     

     

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :