• Médecine: la réalisation des premières images polarimétriques de col de l'utérus in vivo ouvre la voie à une meilleure détection précoce des cancers du col de l'utérus!____¤201706

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «In vivo imaging of uterine cervix with a Mueller polarimetric colposcope» ont été publiés dans la revue Scientific reports, a abouti à la réalisation des premières images polarimétriques de col de l'utérus in vivo, dans des conditions réelles de bloc opératoire. Obtenues avec des temps d'acquisition records et avec une sensibilité jamais atteinte, ces images ouvrent la voie à une meilleure détection précoce des cancers du col de l'utérus.

     

    Rappelons tout d'abord que «le cancer du col utérin est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme dans le monde, emportant avec lui plus de 275 000 vies par an». Dans la stratégie de dépistage de ce cancer, une technique courante, nommée 'colposcopie', «consiste à examiner le col utérin avec un microscope à longue distance de travail (nommé colposcope), après application d’acide acétique et d’iodine».

     

    Comme, cette technique qui «permet généralement d’améliorer le contraste visuel entre les zones saines et précancéreuses» souffre malheureusement de graves lacunes, «elle est relativement peu efficace (scores de sensibilité et de spécificité respectivement inférieurs à 70% et 50%) et l’interprétation des résultats qu’elle fournit dépend fortement du praticien hospitalier».

     

    Pour sa part, «l’imagerie polarimétrique de Mueller est une technique qui possède le double avantage de produire une image macroscopique (~ cm2) donnant une vision d’ensemble de l’organe, tout en révélant, par contraste, la signature de la microstructure en constituant ainsi un complément précieux aux techniques d’imagerie actuelles».

     

    Éprouvée avec succès «pendant les deux dernières décennies sur un grand nombre de tissus biologiques ex vivo», elle «permet de révéler des contrastes totalement imperceptibles à l’œil nu, entre des zones saines et lésées dans le cas d’un certain nombre de pathologies (cancer du côlon et du rectumcancer du col utérin, fibrose du foie, …)».

     

    Pour la première fois en 2013, il a été montré «que les zones précancé-reuses du col utérin étaient caractérisées par une chute brutale de leur anisotropie d’indice (biréfringence) et par une désorganisation locale des fibres de collagène» et que, sur la base de ces seuls critères, utilisés sur des échantillons ex vivo, «il était possible d’améliorer sensiblement les scores de sensibilité et de spécificité de la colposcopie classique, jusqu’à des valeurs excédant 80%».

     

    Comme «la portée de cette technique restait encore limitée car l’imagerie de tissus biologiques en conditions ex vivo n’est pas compatible avec le diagnostic dans les conditions cliniques réelles, qui exige un résultat immédiat de l’analyse des tissus in vivo», l'étude ici présentée a été entreprise pour réaliser «les toutes premières images polarimétriques de Mueller de col utérin in vivo, sur des patients humains, dans des conditions réelles de bloc opératoire».

     

    Ces images, «riches d’informations sur la structure des tissus analysés», ont été produites «avec des temps d’acquisition de 1,6 s grâce à un tout premier prototype de colposcope sur lequel a été greffé un polarimètre de Mueller miniaturisé». Il s'agit là d'une étape majeure «vers l’utilisation future de l'imagerie polarimétrique de Mueller non seulement dans le cadre du diagnostic du cancer du col utérin, mais aussi dans le cadre de la détection précoce et in vivo d’autres types de pathologies comme les menaces d'accouchement prématuré».

     

     


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