• Médecine: la réduction ou perte d’expression d’un gène, PSD4, impliqué dans l’homéostasie des tissus épithéliaux, est un facteur pro-invasif dans un modèle de cancer du sein!____¤202104

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «EFA6B regulates a stop signal for collective invasion in breast cancer» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis de montrer que la réduction ou perte d’expression d’un gène, PSD4, impliqué dans l’homéostasie des tissus épithéliaux, est un facteur pro-invasif dans un modèle de cancer du sein.

     

    Relevons tout d'abord que le cancer du sein «affecte une femme sur huit» et que, malgré les récents progrès thérapeutiques, «il reste la première cause de décès par cancer chez la femme», une mortalité «directement liée aux métastases qui résultent d’une invasion locale puis d’une dissémination à distance».

     

    Concrètement, «au départ, les cellules cancéreuses prolifèrent dans la glande mammaire pour former des micro-tumeurs bénignes dites in situ qui peuvent évoluer en tumeurs invasives». Du fait «du dépistage systématique et de l’amélioration des techniques d’imagerie des mammographies, le nombre de tumeurs in situ détectées chez les femmes de plus de 50 ans a très fortement augmenté au cours de cette dernière décennie».

     

    Comme «il n’existe pas à ce jour de marqueurs pour discriminer les tumeurs qui deviendront invasives de celles qui resteront bénignes», cette situation conduit jusqu'ici «au traitement excessif de patientes et constitue un fardeau humain, social et économique». Dans ce contexte, l'étude ici présentée montre «en utilisant la technologie CRISPR/Cas9», que «la perte d’expression de PSD4 contribue à l’acquisition de propriétés invasives des cellules mammaires humaines».

     

    Plus précisément, ce travail montre «dans un modèle animal de la transition de cancer du sein in situ à invasif» que la perte d’expression de PSD4 facilite la croissance de la tumeur et l’invasion du microenvironnement par les cellules tumorales». De plus, «l’analyse d’échantillons de cancers du sein humains indique que la perte d’expression de PSD4 est corrélée avec la transition de tumeurs in situ bénignes vers des tumeurs invasives», qu'elle est plus fréquente dans les métastases et qu'elle «est associée à une diminution de la survie des patientes».

     

    En fin de compte, cette étude qui «souligne l’intérêt d’identifier les molécules protectrices de la progression métastatique», contribue à «proposer de nouveaux outils pronostiques aux oncologues» pour éviter des traitements lourds aux patientes et à fournir «de nouvelles pistes thérapeutiques pour combattre les cancers agressifs».

     

     


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