• Médecine: le déclin des capacités cognitives après 50 ans entraîne le déclin de l’activité physique, contrairement à ce que la littérature suggérait jusqu’ici! ____¤202003

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Relationship between decline in cognitive resources and physical activity» ont été publiés dans la revue Health Psychology, a permis de démontrer que «le déclin des capacités cognitives après 50 ans entraîne le déclin de l’activité physique, et que, contrairement à ce que la littérature suggérait jusqu’ici, la relation inverse est beaucoup moins forte».

     

    Relevons tout d'abord que, «selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS)», une personne décède dans le monde, toutes les 10 secondes, à cause de l’inactivité physique, «soit 3,2 millions de personnes par an». Il y a une corrélation entre déclin progressif de l’activité physique observé, dès l’âge de cinquante ans, et celui des capacités cognitives.

     

    En vue de découvrir qui influe sur quoi, «l'activité physique sur le cerveau ou l’inverse», l'étude ici présentée a exploité SHARE (Survey of health, aging and retirement in Europe), «une base de données socio-économiques européenne réunissant plus de 25 pays» , qui a testé «sur une période de douze ans», tous les deux ans, «les capacités cognitives et le niveau d’activité physique de 105 206 adultes âgés de 50 à 90 ans».

     

    Concrètement, «les capacités cognitives étaient mesurées par un test de fluence verbale (nommer le plus d’animaux possible en 60 secondes) et de mémoire (mémoriser 10 mots et les réciter plus tard), tandis que «l'activité physique était mesurée sur une échelle de 1 («jamais») à 4 («plus d’une fois par semaine»).

     

    Ces données ont été utilisées dans trois modèles statistiques distincts: le premier analysait «si l’activité physique prédisait le changement des aptitudes cognitives au cours du temps»; le deuxième «si les aptitudes cognitives prédisaient le changement de l’activité physique», le dernier testait «de manière bidirectionnelle ces deux possibilités».

     

    Il est alors apparu, «grâce à un indice statistique», que «le deuxième modèle était celui qui s’ajustait le plus précisément aux données des participants». Ainsi, «contrairement à ce que l’on pensait, les capacités cognitives préviennent la sédentarité beaucoup plus que l’activité physique ne prévient le déclin des capacités cognitives». Cependant, en réalité, «il s’agit d’un cercle vertueux», car «l’activité physique influence aussi nos aptitudes cérébrales», mais, d'après cette étude, «elle le fait dans une moindre mesure».

     

    En fin de compte, alors que, «dès l’âge de 50 ans, le déclin des capacités physiques et cognitives est inéluctable», cette étude renforce la théorie «qui postule que le cerveau doit fournir un véritable effort pour sortir de la sédentarité et que c’est bel et bien en travaillant sur les capacités cognitives que l’activité physique suivra». Autrement dit, c'est bien notre cerveau «qu’il faut entraîner en premier lieu».

     

     


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