• Médecine: le maintien en culture de la forme hépatique dormante du parasite du paludisme a conduit à l'élaboration d'une stratégie pour éliminer les rechutes de paludisme!____¤201402

     

    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Medicine, ont permis de maintenir en culture la forme hépatique dormante du parasite du paludisme sur une période environ quatre fois plus longue que celle qui est généralement obtenue. Cette avancée technique a conduit à l'élaboration d'un nouveau concept pour éliminer les rechutes de paludisme dues au réveil de ces formes dormantes.

    Si «après la piqûre d’un moustique infecté, le parasite responsable du paludisme gagne le foie où il se multiplie» se propageant ensuite dans le sang «où sa prolifération provoquera une maladie potentiellement mortelle», en «certains cas, dont celui du parasite Plasmodium vivax chez l’homme, une fraction des parasites hépatiques peut rester 'dormante' un an ou plus, d'où leur nom d’hypnozoïte».

    Comme «ensuite ceux-ci se 'réveillent' au cours du temps et provoquent une infection sanguine», cette propriété «est probablement à l’origine de la croyance que le paludisme persiste à vie».

    Alors que «jusqu'à présent, la recherche de nouveaux médicaments anti-hypnozoïtes s'est appuyée sur des observations faites chez l’homme infecté avec P. vivax, ou chez les singes infectés avec un parasite proche de P. vivax, P. cynomolgi», les travaux présentés ici «ont d'abord réussi à maintenir en culture des cellules hépatiques infectées jusqu'à 40 jours».

    Il est ainsi apparu que les formes dormantes ont persisté tout au long de la culture, «certaines se réveillant au fil du temps, mimant ainsi ce qui se passe chez l’homme». Ainsi, grâce à cette méthodologie, «il est désormais possible de cribler in vitro des médicaments pour leur effet anti-hypnozoïte, limitant ainsi le recours aux animaux».

    Dans ce contexte, «de nouvelles molécules inhibitrices des facteurs épigénétiques qui ciblent des méthyltransférases d’histones, capables de tuer la forme sanguine du parasite» ont été testées sur ces hypnozoïtes.

    Comme «paradoxalement, l’une d’entre elles induisait le réveil des hypnozoïtes», cette découverte a amené à formuler la nouvelle stratégie 'Wake & Kill' «consistant à associer une molécule capable de réveiller le parasite dormant à un des nombreux traitements disponibles et qui a fait ses preuves d’efficacité sur le parasite en cours de multiplication».

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :