Une étude, dont les résultats intitulés «Chronic Toxoplasma infection is associated with distinct alterations in the synaptic protein composition» ont été publiés dans la revue Journal of Neuroinflammation, a permis de montrer le mode d'action au niveau moléculaire de Toxoplasma gondii qui est capable de modifier le comportement des souris au point qu'elles peuvent être attirées par leur prédateur.

Rappelons tout d'abord que si «la toxoplasmose affecte aussi bien les oiseaux que les mammifères», c'est «dans le système digestif du chat qu'elle se reproduit». Ainsi, un contact avec des excréments de chat, par exemple, peut nous infecter. D'ailleurs, près de la moitié de la population humaine le serait, mais cette infection, «après une brève période de symptômes grippaux», reste «la plupart du temps cachée».

En ce qui concerne les souris infectées par la toxoplasmose, leur comportement est étonnant puisqu'elles «n'ont plus peur des chats» et «semblent même parfois être attirées par leur prédateur». Cette observation laisse penser «que Toxoplasma gondii, le parasite unicellulaire responsable de la maladie, a la capacité de modifier le fonctionnement de notre cerveau». En particulier, l'infection par la toxoplasmose est «associée à la schizophrénie ou la dépression».

Dans ce contexte, l'étude ici présentée a découvert que «Toxoplasma gondii agit en fait sur la composition moléculaire des synapses responsables du traitement du signal dans notre cerveau». Il apparaît ainsi «que, dans un cerveau de souris, l'infection modifie les quantités de quelque 300 protéines synaptiques».

Concrètement, «moins de protéines ont été retrouvées dans les environs des synapses glutamatergiques dont un dysfonctionnement est bien associé à des troubles tels que la dépression ou la schizophrénie», tandis que «les protéines impliquées dans la réponse immunitaire sont apparues en surnombre».