• Médecine: le potentiel thérapeutique de la triheptanoïne a été confirmé chez dix patients atteints de la maladie de Huntington!____¤201501

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Triheptanoin improves brain energy metabolism in patients with Huntington disease» ont été publiés dans la revue Neurology, a permis de confirmer, chez dix patients atteints de la maladie de Huntington, le potentiel thérapeutique de la triheptanoïne.



    Dans la maladie de Huntington, qui «est une maladie génétique qui touche environ 5 000 personnes en France auxquelles s'ajoutent 10 000 individus à risque», la mutation du gène codant pour la protéine Huntingtine conduit à «une dégénérescence progressive des neurones, en particulier les régions impliquées dans le contrôle du mouvement, entrainant ainsi des problèmes neurologiques, moteurs, cognitifs et psychiatriques importants».

     

    Du fait qu'une perte de poids est aussi observée chez les patients «à un stade précoce de la maladie malgré des apports alimentaires normaux voir augmentés», ces éléments (dégénérescence des neurones et perte de poids) suggèrent qu'un défaut énergétique chez ces patients «pourrait jouer un rôle important dans le déclenchement et la progression des symptômes de la maladie».


    Pour valider cette hypothèse, «les fluctuations énergétiques dans le cerveau en fonction de certains états d’activation cérébrale» ont pu être mesurées grâce à la mise au point de «technologies permettant de doser des composés reflétant le fonctionnement énergétique du cerveau de façon dynamique».

     

    Il est alors apparu «que les variations du rapport de concentration entre deux composés énergétiques riches en phosphore (Pi/PCr) traduisaient parfaitement ce dysfonctionnement énergétique cérébral».

     

    Plus précisément, «il a été demandé à neuf patients et treize volontaires sains de réaliser un 'effort' cérébral simple conduisant leur cerveau à consommer de l'énergie»: en l'occurrence, «ils ont été soumis à un stimulus visuel sous forme d’un damier clignotant pendant quelques minutes», la mesure du rapport Pi/PCr étant réalisée par spectroscopie par RMN», tout en enregistrant leur production énergétique cérébrale.


    Ainsi, le rapport «était clairement diminué chez les malades comparés aux personnes contrôles traduisant une altération de leur métabolisme cérébral à faire face à cet effort».

     

    Après la validation de ce biomarqueur, un essai clinique pilote a permis de tester l’efficacité d'un traitement pour rétablir un métabolisme cérébral correct: ainsi, «dix patients atteints de la maladie de Huntington ont pris pendant un mois, un traitement à base de triheptanoïne, un triglycéride (sous forme d'huile à ingérer au cours des repas) afin d'améliorer leur métabolisme énergétique cérébral».

     

    Ce traitement, qui a été choisi parce qu'il «avait déjà fait ses preuves chez des malades atteints de maladies rares incapables d'utiliser certains lipides présents dans l'alimentation», avait pour but de «compenser le dysfonctionnement énergétique généralisé par un apport supplémentaire de métabolites spécifiques capables de ré-enclencher le bon fonctionnement énergétique de l’organisme».

     

    Comme il est apparu, à la fin de cet essai thérapeutique, que le profil énergétique des patients était normalisé, une étude va être initiée en France et aux Pays-Bas en début d'année 2015 «en double aveugle d'une durée d'un an chez une centaine de patients avec comme critères d'évaluation des paramètres cliniques et d'imagerie».

     

     


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