-
Médecine: le vestige d’un organite appelé conoïde sur le cytosquelette du Plasmodium va permettre de mieux comprendre comment le Plasmodium envahit ses cellules hôtes!____¤202103
Deux études, dont les résultats intitulés «Expansion microscopy provides new insights into the cytoskeleton of malaria parasites including the conservation of a conoid» et «Molecular characterization of the conoid complex in Toxoplasma reveals its conservation in all apicomplexans, including Plasmodium species» ont été publiés dans la revue PLOS Biology, ont permis de découvrir le vestige d’un organite appelé conoïde sur le cytosquelette des parasites responsables de la malaria et constater que ce vestige initialement considéré comme absent de cette espèce, pourrait être impliqué dans l’invasion de l’hôte.
Relevons tout d'abord qu'au cours du cycle de vie du Plasmodium, qui «est l’agent responsable du paludisme, une des maladies parasitaires les plus meurtrières», ce parasite prend, entre ses deux hôtes (le moustique anophèle et l’être humain), «plusieurs formes qui impliquent la réorganisation drastique de son squelette». Dans ce contexte, les deux études ici présentées ont posé un nouveau regard sur l’organisation de ce cytosquelette «en la détaillant à une échelle sans précédent, grâce à une technique récemment mise au point», appelée microscopie à expansion, qui «permet de 'gonfler' les cellules pour accéder à des détails structurels nanométriques».
Concrètement, «en raison de la très petite taille du Plasmodium, jusqu’à 50 fois plus petit qu’une cellule humaine, la visualisation de son cytosquelette est un défi technique». Cette visualisation a donc été réalisée par un protocole adapté de microscopie à expansion au stade ookinète du parasite, «forme sous laquelle il envahit le moustique, une étape essentielle pour la dissémination du paludisme».
Il a alors été observé une structure formée de tubuline à la pointe du parasite qui «s’apparente au conoïde, un organite présent chez les parasites du groupe des Apicomplexes et qui joue un rôle mécanique dans l’invasion des cellules hôtes». Cette structure est chez le Plasmodium «une forme divergente et réduite du conoïde que l’on retrouve chez le parasite responsable de la toxoplasmose».
Au bout du compte, ces deux travaux vont contribuer à «mieux comprendre comment le Plasmodium envahit ses cellules hôtes, un processus essentiel à la pathogenèse de ce parasite».
Tags : Médecine, 2021, parasites, Plasmodium, cytosquelette, conoïde, paludisme, malaria, moustiques, tubuline, Anopheles, apicomplexes, PLOS BIOLOGY
-
Commentaires