Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, montre que les hommes en couple avec un taux élevé d’ocytocine ont tendance à mettre des distances avec les jolies femmes, confirmant les résultats d'une étude sur le modèle animal du campagnol des prairies, présentée en 2001.

L’ocytocine, une hormone sécrétée par l’hypophyse qui «favorise le développement d’un lien fort entre une mère et son enfant». est également «produite pendant l’acte sexuel et accompagne la naissance de l’attachement amoureux».

Afin de montrer que l’ocytocine renforce le sentiment d’attachement d’un homme pour sa compagne, 40 hommes hétérosexuels, en relation stable, ont été soumis à des tests, qui ont consisté à leur montrer des photos de leur partenaire ou d’autres femmes après leur avoir injecté «des solutions d’ocytocine ou de placebo par un spray nasal».

En observant l’activité cérébrale des participants par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), il est apparu que, «lorsque les sujets reçoivent de l’ocytocine en regardant leur bien-aimée, certaines régions du cerveau s’activent, en particulier le circuit de la récompense, le système cérébral qui fournit aux individus la motivation nécessaire pour survivre», tandis qu'en observant «les visages d’autres femmes, connues ou inconnues, le phénomène ne se produit pas». Ceci suggère que l’ocytocine agit «comme une drogue qui lie un homme à sa femme».

Ces données font comprendre «pourquoi certaines personnes tombent en dépression lorsqu’elles se séparent de leur partenaire», car, comme «lors de la séparation, la sécrétion d’ocytocine dans leur cerveau baisse» , l'absence de stimulation du circuit de la récompense, qui en résulte, produit une sensation de manque.