• Médecine: les mécanismes de déplacement des cellules dendritiques apparaissent comme l'une des pistes les plus prometteuses pour éliminer les cellules tumorales!____¤201512

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Innate control of actin nucleation determines distinct migratory behaviors in dendritic cells» ont été publiés dans la revue Nature Cell Biology, a permis de mieux comprendre les mécanismes de déplacement des cellules dendritiques qui apparaissent comme l'une des pistes les plus prometteuses pour éliminer les cellules tumorales.

     

    Rappelons tout d'abord que «confronté aux assauts extérieurs (virus ou bactérie)», le système immunitaire «dispose de deux lignes de défense»: d'une part, l’immunité innée dépourvue de mémoire, qui «veille en permanence afin de détecter les cellules anormales, tumorales ou infectées par un virus» et, d'autre part, l’immunité adaptative, «plus longue à mettre en place», qui «est spécifiquement dirigée contre l’ennemi».

     

    Or, pour déclencher la réponse immunitaire adaptative, «il faut tout d’abord repérer l’adversaire puis en isoler un fragment caractéristique, un antigène», un double rôle assuré par «les cellules dendritiques, sentinelles du système immunitaire». Ainsi, «après avoir détecté une cellule potentiellement dangereuse, elles l’ingèrent partiellement et la décomposent». Cependant, dans ce contexte, on observe que la vitesse de déplacement des cellules dendritiques «varie en fonction de leur pérégrination et plus exactement de l’objectif de leur déplacement».

     

    Plus précisément, les cellules dendritiques immatures, rapides ou lentes, «sillonnent les tissus à la recherche d’intrus potentiellement dangereux pour l’organisme» et «lorsqu’elles repèrent une bactérie, un parasite, un champignon ou un virus, elles s’arrêtent pour en ingérer un morceau» qui les rend alors matures de sorte qu'elles «activent alors à leur surface des récepteurs» leur permettant «de trouver leur chemin vers les vaisseaux lymphatiques», jusqu'aux lymphocytes T, leur objectif final.

     

    Comme alors «les cellules dendritiques apprennent aux lymphocytes T à reconnaître le danger pour qu’ils puissent l’éliminer», on voit que «cette phase essentielle au déclenchement de la réponse immunitaire repose sur les capacités migratoires des cellules dendritiques et surtout leur aptitude à varier leur vitesse».

     

    Dans ce cadre, «grâce à des micro-canaux qui reproduisent le confinement des cellules dans les tissus», les mécanismes moléculaires sous-jacents à ces vitesses de migrations distinctes ont été analysés. En fait, «l'initiation des lymphocytes T nécessitent que les cellules dendritiques passent par trois modes de migrations caractérisées par trois modes d’assemblage différents de l’actine 4, chacun régulé par l’action d’un complexe de protéines», car c'est «ce réseau de filaments extrêmement dynamique qui permet à la cellule de changer de forme, de se diviser, de se déplacer».

     

    Comme «face aux cellules tumorales, ce système de défense rencontre parfois des difficultés et échoue», la connaissance «détaillée de l’ensemble des mécanismes en jeu» apparaît comme «l'une des pistes les plus prometteuses pour éliminer les cellules tumorales».

     

     

     

     


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