• Médecine: les personnes qui souffrent le plus de problèmes de mémoire présentent dans le cerveau des vaisseaux sanguins qui fuient!____¤201901

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Blood–brain barrier breakdown is an early biomarker of human cognitive dysfunction» ont été publiés dans la revue Nature Medicine, a permis de découvrir que les personnes qui souffrent le plus de problèmes de mémoire ont également des vaisseaux sanguins qui fuient dans le cerveau.

     

    Notons tout d'abord qu'en France «900.000 personnes sont concernées par la maladie d’Alzheimer», d'après l'INSERM. Cependant, comme depuis août 2018 «les médicaments qui étaient prescrits pour réduire les symptômes de la maladie ne sont plus remboursés, car jugés trop peu efficaces», il est essentiel «de trouver de nouvelles cibles de traitement, inexplorées jusqu'à présent».

     

    Dans ce contexte, l'étude ici présentée s'est focalisée sur «la perméabilité des vaisseaux sanguins du cerveau». En fait, «dans un cerveau normal, les cellules des vaisseaux sont particulièrement resserrées pour former une barrière qui empêche des pathogènes, des métaux et d'autres molécules toxiques d'atteindre le cerveau». En raison de cela, la rupture de cette barrière, dénommée barrière hémato-encéphalique, entraîne «un risque de dommages au cerveau».

     

    Concrètement, «161 personnes âgées ont passé des tests de mémoire» dans le cadre de cette étude et, parallèlement, l'imagerie cérébrale et l'analyse du liquide céphalo-rachidien ont été utilisées «pour mesurer la perméabilité des capillaires de l'hippocampe, une région du cerveau importante pour la mémoire».

     

    Il est alors apparu «que les personnes qui présentaient le plus de problèmes de mémoire avaient aussi les vaisseaux sanguins qui fuyaient le plus dans le cerveau», un phénomène «indépendant de la présence des protéines Tau ou des amyloïdes, des marqueurs connus de la maladie d'Alzheimer».

     

    Ces données «montrent que les individus présentant un dysfonctionnement cognitif précoce développent des dommages capillaires cérébraux et une dégradation de la barrière hémato-encéphalique dans l'hippocampe». Ainsi, l'existence de capillaires qui fuient dans le cerveau annoncerait «de manière précoce des troubles de la mémoire et une maladie d'Alzheimer, avant l'apparition de molécules toxiques».

     

    Au bout du compte, cette étude, qui propose que des marqueurs vasculaires servent au diagnostic précoce de cette maladie neurodégénérative, suggère «aussi de nouvelles cibles pour la prévention et le traitement».

     

     


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