• Médecine: lors de la fasciite nécrosante, les cellules musculaires sont directement ciblées et tuées par Staphylococcus aureus et non par Streptococcus pyogenes!____¤201904

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Necrotizing Soft Tissue Infections S.aureus - but not S.pyogenes- isolates display high rate of internalization and cytotoxicity toward human myoblasts» ont été publiés dans la revue The Journal of Infectious Diseases, a permis de révéler que, lors de la fasciite nécrosante (*) qui «est une infection gravissime des tissus sous-cutanés et musculaires dont le Streptocoque du groupe A (S.pyogenes) est le principal responsable mais plus rarement aussi le Staphylocoque doré seul ou associé au Streptocoque», les cellules musculaires sont directement ciblées et tuées par Staphylococcus aureus et non par Streptococcus pyogenes, suggérant que l’atteinte musculaire dans le cas de S.pyogenes résulte d’une cause vasculaire (occlusion) et/ou d’une coopération entre les deux bactéries en cas d’infection mixte.

     

    Relevons tout d'abord que «les infections nécrosantes des tissus mous (peautissus sous cutané, muscles,..) sont des infections invasives et délabrantes extrêmement sévères avec une mortalité élevée malgré un traitement chirurgical toujours nécessaire pour réduire l’étendue du foyer infectieux et supprimer les tissus nécrosés».

     

    En fait, «ces infections sont notoirement causées par Streptococcus pyogenes (streptocoque du groupe A) et dans de rares cas par Staphylococcus aureus seul ou en association avec le streptocoque» et «les cas les plus sévères sont souvent associés à une nécrose musculaire (fasciite nécrosante vulgarisée sous le terme de 'bactérie mangeuse de chair')».

     

    L'étude ici présentée qui a analysé «la virulence des souches de S.pyogenes et de S.aureus issues de ce type d’infection sur des cellules musculaires murines et humaines en culture», a bénéficié de «la constitution d’une importante cohorte de patients présentant ce type de pathologie».

     

    Au bout du compte, il est apparu que «S.aureus est particulièrement virulent pour les cellules musculaires avec des taux d’invasion de ces cellules de l’ordre de 35% alors que ce taux ne dépasse pas 5% avec S.pyogenes»: le taux «extrêmement élevé d’internalisation de S.aureus est associé à un niveau élevé de toxicité pour les cellules musculaires qui est bien moindre dans le cas de S.pyogenes».

     

    L'analyse des mécanismes de cette internalisation accrue montre notamment que ces mécanismes mettent «en jeu une expression accrue à la surface des cellules musculaires des récepteurs cellulaires (intégrines 5-) habituellement impliqués dans l’internalisation (à taux faible) de S.aureus dans d’autres cellules eucaryotes».

     

    Finalement, cette étude, d’une part, met «en lumière le mécanisme par lequel S.aureus peut entrainer des nécroses musculaires étendues» et, d’autre part, elle montre que «les mécanismes des délabrement musculaires observés dans les infections à S. pyogenes ne peuvent être la conséquence d’une cytotoxicité directe de la bactérie sur les cellules musculaires mais plus probablement la conséquence d’une occlusion vasculaire par formation de thrombus entrainant un défaut d’oxygénation et la mort cellulaire». Cependant, «S.aureus étant souvent associé à S.pyogenes dans ce type d’infection, une synergie entre les deux microorganismes est possible grâce aux mécanismes distincts mise en jeu par ces deux bactéries».

     

     

    Lien externe complémentaire (source Wikipedia)

    (*) Fasciite nécrosante

     

     


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