Une étude, dont les résultats intitulés «Metaphase II oocytes from human unilaminar follicles grown in a multi-step culture system» ont été publiés dans la revue Molecular Human Reproduction, a permis, pour la première fois, de 'faire mûrir' des ovules humains en laboratoire, de sorte que les ovocytes, développés in vitro «depuis leur stade le plus précoce jusqu’à leur pleine maturité», étaient prêts à être fécondés, «sous réserve d’approbation réglementaire».

Cette avancée constitue «un formidable espoir pour la fertilité, notamment pour les femmes souffrant de cancer», car «le procédé permettrait d’éviter le risque de réintroduire des cellules cancéreuses en réimplantant du tissu ovarien prélevé avant un traitement de chimiothérapie». Ainsi, «les ovocytes immatures récupérés à partir d’un morceau d’ovaire des patientes pourraient être conduits à maturité en laboratoire où ils seraient conservés pour être fécondés ultérieurement».

De manière générale, ce travail vise à «élargir la portée des traitements de fertilité disponibles». Cependant, il faudra plusieurs années pour traduire en thérapie cette procédure qui est encore peu efficace, car «sur un nombre élevé (et non précisé) d’échantillons, seulement neuf sont parvenues au stade d’ovules matures».