• Médecine: pour la première fois, il a été montré que les triglycérides d'origine nutritionnelle agissent comme des drogues dures dans le cerveau!____¤201404

     

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Molecular Psychiatry, a permis de montrer un lien fort, chez la souris, entre les fluctuations de concentration de triglycérides et l'élaboration par le cerveau de la récompense.

    Elle indique ainsi, pour la première fois, que les triglycérides d'origine nutritionnelle agissent comme des drogues dures dans le cerveau, sur le système dit 'de la récompense', contrôlant ainsi la composante motivationnelle et hédonique de la prise alimentaire.

    Alors que le cerveau consomme seulement du glucose comme source d'énergie, on trouve, en son centre et au cœur du mécanisme de la récompense, une enzyme capable de décomposer les triglycérides, lipides notamment issus de l'alimentation que le reste de l'organisme utilise également comme source d'énergie.

    Dans l'étude ici présentée, pour simuler l'action d'un bon repas chez la souris, dont le comportement normal «est de préférer, si le choix se présente, une nourriture riche en graisses à des aliments plus simples», l'approche suivie a consisté à «injecter directement vers le cerveau de la souris de faibles quantités de lipides».

    Il est alors apparu «qu'une perfusion de triglycérides dans le cerveau diminue la motivation de l'animal à actionner un levier pour obtenir une friandise» et diminue de moitié son activité physique.

    Pour prouver que ce sont bien les lipides injectés qui modifient le comportement de la souris, et non d'autres aliments ingérés,leur détection par le cerveau de l'animal a été rendue impossible par l'élimination «de l'enzyme spécifique aux triglycérides en réduisant au silence son gène codant, et ce, uniquement au cœur du mécanisme de la récompense».

    Le rongeur montre à ce moment-là «une motivation accrue pour obtenir une récompense, et, s'il en a le choix, une consommation de nourriture riche nettement supérieure à la moyenne». Ces expériences font écho à des travaux précédents, qui avaient mis en évidence qu'une «diminution de cette enzyme dans l'hippocampe induit une obésité».

    La détermination de l'action des lipides nutritionnels sur la motivation et la recherche de plaisir de la prise alimentaire devrait permettre de mieux appréhender les causes de certains comportements compulsifs et de l'obésité.

     


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