• Médecine: RACK1, l'un des composants du ribosome, non essentiel au fonctionnement normal des cellules, ouvre la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques!____¤201411

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «RACK1 Controls IRES-Mediated Translation of Viruses», ont été publiés dans la revue Cell, a permis de montrer, à partir d'expériences sur la mouche du vinaigre (Drosophila melanogaster), que l'un des 80 composants du ribosome, baptisé RACK1, est indispensable à l'infection par certains virus sans être essentiel au fonctionnement normal des cellules.

     

    Plus précisément, on observe que certains virus, comme celui de l'hépatite C, parviennent à infecter une cellule hôte et à se multiplier, en infiltrant les ribosomes, «véritables usines d'assemblage des protéines présentes dans chacune de nos cellules» de sorte que «les protéines virales sont ainsi produites au détriment des protéines cellulaires».

     

    Dans ce contexte, l'étude ici présentée a fait apparaître que «les mouches adultes dépourvues de RACK1 survivent normalement, tout en ne pouvant plus être infectées par certains virus d'insectes».

    De plus, il a été également vérifié sur des cellules humaines en culture que «l'absence de RACK1 ne compromet pas leur survie ni leur multiplication, mais empêche l'infection par le virus de l'hépatite C.

     

    Comme cette observation «pourrait être valable pour d'autres virus ayant la même stratégie de piratage des cellules (virus de la polio, de la fièvre aphteuse, entérovirus…), cette découverte, pourrait déboucher sur le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques à «à large spectre d'action applicables aux infections virales des insectes, des animaux et de l'homme», qui feraient de RACK1 la cible de nouveaux types de traitements antiviraux.



    Cependant, le fait que la protéine RACK1 soit «conservée chez des espèces aussi différentes que la drosophile et l'homme», suggère qu'elle «n'est sans doute pas complètement inutile pour ces organismes».

     

    Cette hypothèse est confirmée par l'observation que «si les adultes sont viables, les larves de drosophiles et les embryons de souris dépourvus de RACK1 ne peuvent dépasser un certain stade de développement».

     

    Clairement, «cela signifie que certains ARN messagers cellulaires, utilisés dans des situations particulières, ont besoin de RACK1 pour leur traduction». Il en découle qu'il est désormais fondamental de «décrypter les conditions dans lesquelles RACK1 est utile aux cellules» avant de pouvoir commencer à «l'utiliser comme cible thérapeutique».

     

     


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