• Médecine: un bioconjugué de nanoparticules, élaboré à partir du couplage de l'adénosine au squalène, a montré son rôle neuroprotecteur sur des modèles animaux!____¤201412

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Squalenoyl adenosine nanoparticles provide neuroprotection after stroke and spinal cord injury» ont été publiés dans la revue Nature Nanotechnology, a permis d'élaborer un nanomédicament, à partir du couplage de l'adénosine (molécule neurocompétente) au squalène (lipide naturel et biocompatible) dont le rôle neuroprotecteur «a été démontré dans un modèle d'ischémie cérébrale chez la souris et de traumatisme de la moelle épinière chez le rat».

     

    Soulignons tout d'abord que l'élaboration «de médicaments efficaces pour le traitement des maladies du système nerveux central» rencontre des difficultés en raison en particulier «de la métabolisation et l’élimination rapides dans le plasma de nombreuses molécules thérapeutiques», qui diffusent «généralement mal à travers les barrières hématoencéphalique et hématospinale qui isolent, respectivement, le cerveau et la moëlle épinière de la circulation générale».

     

    Ainsi, «l'adénosine, un nucléoside endogène, qui peut théoriquement induire une activité pharmacologique dans de nombreuses maladies neurologiques, en raison de sa capacité à agir sur plusieurs récepteurs centraux et périphériques» n’a jamais été utilisée dans le traitement de pathologies cérébrales, du fait «de son temps de demi-vie plasmatique très court après administration (moins d’une minute), de ses effets secondaires potentiels et de son inaptitude à diffuser à travers la barrière hématoencéphalique».

     

    Dans l'étude ici présentée, il est apparu que le couplage du squalène à l’adénosine sous forme d'un bioconjugué de nanoparticules de 120 nm était capable de protéger l’adénosine de la métabolisation rapide et induisait «également un effet neuroprotecteur spectaculaire dans des modèles pré-cliniques d’ischémie cérébrale et de traumatisme de la moëlle» sans aucun effet secondaire «au niveau du cycle du sommeil et de la prise alimentaire ni de toxicité générale (hématologique, cardiovasculaire ou hépatique)».

     

    Plus précisément, «grâce à la synthèse de nanoparticules d’adénosine squalène possédant un double marquage radioactif», leur biodistribution a été suivie chez l’animal après administration intraveineuse.

     

    Il a été mis en évidence «que les nanoparticules d’adénosine-squalène jouent un rôle de réservoir d’adénosine dans le compartiment sanguin, ce qui facilite l’interaction avec les récepteurs au niveau des cellules endothéliales cérébrales, conduisant à une protection cérébrovasculaire».

     

    Si ce nanomédicament potentiel «ouvre des perspectives thérapeutiques nouvelles dans le domaine des neurosciences», les stratégies thérapeutiques qui peuvent en découler devront cependant faire l'objet d'autres études sur divers modèles animaux avant de pouvoir être appliqués en médecine humaine.

     

     


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  • Commentaires

    1
    hakim
    Vendredi 5 Décembre 2014 à 14:23
    est ce que cette decouverte contribuera dans le traitement de la sep?
    2
    Dimanche 7 Décembre 2014 à 15:27

    Que voulez-vous dire, Hakim, en parlant de "sep"?

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