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Médecine: un dysfonctionnement du foie en cas de cirrhose induit un remaniement du métabolisme pour tenter de fournir le carburant nécessaire à la réponse inflammatoire!____¤202102
Une étude, dont les résultats intitulés «Assessing the role of amino acids in systemic inflammation and organ failure in patients with ACLF» ont été publiés dans la revue Journal of Hepatology, a permis de montrer, alors que l’organisme, parfois, ne peut plus compenser un dysfonctionnement du foie en cas de cirrhose, que cet état induit un remaniement du métabolisme pour fournir le carburant nécessaire à la réponse inflammatoire.
Relevons tout d'abord que l'ACLF, pour Acute-on-Chronic Liver Failure, qui «est une forme sévère de cirrhoses décompensées», entraîne «la défaillance d’un ou plusieurs organes ou fonctions»: ainsi, en plus du foie, «les reins, le cerveau, le système circulatoire et/ou le système respiratoire peuvent cesser de fonctionner normalement». L’ACLF, qui «touche environ 30% des patients hospitalisés pour une cirrhose décompensée», est «associée à une mortalité élevée (>20% à 28 jours)».
Alors qu'il «existe une très forte hétérogénéité dans le développement et l’évolution de ces maladies», les scientifiques «font l’hypothèse que des prédispositions génétiques et/ou des infections peuvent augmenter le risque de cirrhose décompensée et aggraver le pronostic».
Dans ce contexte, l'étude ici présentée, en vue «de déterminer les changements d’ordre métabolique associés à l’inflammation systémique dans l’ACLF», s'est particulièrement intéressée «aux acides aminés circulant dans le sang en utilisant des données de métabolomique de 831 personnes atteintes d’une cirrhose décompensée accompagnée ou non de complications aiguës (ACLF)».
Il est ainsi apparu «que le métabolisme des muscles squelettiques s’intensifie, entraînant la mobilisation d'acides aminés, qui, avec le glucose, participent à une synthèse accrue de nucléotides et de protéines, vraisemblablement dans le système immunitaire inné activé». Au bout du compte, «tout se passe comme si le système était reprogrammé pour fournir le carburant nécessaire à la réponse inflammatoire systémique intense».
De ce fait, l'étude se conclut «sur l’intérêt d’évaluer dans le futur le bénéfice potentiel de certains apports nutritionnels pour diminuer l’inflammation systémique et restaurer la fonctionnalité de plusieurs organes chez les patients atteints d’ACLF».
Tags : Médecine, 2021, Journal of Hepatology, foie, cirrhose, acides aminés, ACLF, nucléotides, glucose, sang, muscles, système immunitaire, inflammation
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