• Médecine: un mode d’administration par voie nasale du resvératrol a permis d'obtenir chez la souris des résultats prometteurs en ce qui concerne les cancers du poumon!____¤201810

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Intranasal administration of resveratrol successfully prevents lung cancer in A/J mice» ont été publiés dans la revue Scientific Reports, a permis, grâce à un nouveau mode d’administration par voie nasale du resvératrol, d'obtenir chez la souris des résultats très prometteurs pour ce qui concerne ses propriétés chimiopréventives sur les cancers du poumon.

     

    Rappelons tout d'abord que «le cancer du poumon est le plus mortel au monde» et que «80 % des décès qui lui sont imputables sont liés au tabagisme». Indiquons par ailleurs que les propriétés chimiopréventives du resvératrol, «une molécule naturelle bien connue, notamment présente dans le raisin et que l’on retrouve dans le vin rouge», ont été documentées dans des études précédentes «contre les cancers affectant le tube digestif», mais pas sur les cancers du poumon sur lequel «le resvératrol restait jusqu’ici sans effet».

     

    Dans ce contexte, l'étude ici présentée a été entreprise sur un modèle murin, pour «prévenir le cancer du poumon induit par un carcinogène de fumée de cigarette» en recourant précisément au resvératrol administré par voie nasale. Pour les besoins de cette étude, «menée sur 26 semaines», ont été constitués «quatre groupes de souris»: concrètement, «le premier, le groupe témoin, n’a reçu ni carcinogène, ni traitement à base de resvératrol», tandis que «le second a reçu uniquement le carcinogène, le troisième aussi bien le carcinogène que le traitement, et le quatrième a reçu uniquement le traitement».

     

    Au bout du compte, il a été observé chez les souris traitées «une baisse de la charge tumorale de l’ordre de 45% par souris» (les souris en question «ont développé moins de tumeurs et de plus petite taille que les souris sans traitement»). En outre, «lorsque l’on compare les deux groupes n’ayant pas été exposés au carcinogène, on constate que 63% des souris ayant reçu un traitement n’ont pas développé de cancer, contre seulement 12.5% des souris non traitées». Il en résulte que le resvératrol jouerait bien «un rôle préventif contre le cancer du poumon».

     

    En fait, le resvératrol est «une molécule a priori peu adaptée à la prévention du cancer du poumon», car «lorsqu’elle est ingérée, elle est métabolisée et éliminée en quelques minutes, et n’a donc pas le temps d’atteindre les poumons». L'intérêt de cette étude est d'avoir trouvé «une formulation permettant de solubiliser le resvératrol en grande quantité, alors que ce dernier n’est que peu soluble dans l’eau».

     

    Cette formulation, qui a permis une administration par voie nasale, est applicable chez l’homme et cette méthode fait parvenir le composé jusqu’aux poumons, puisque «la concentration de resvératrol dans les poumons obtenue avec cette formulation administrée par voie nasale» a été «22 fois supérieure à celle que permet une administration orale».

     

    Quant au mécanisme de chimioprévention à l’œuvre, il «est probablement lié à l’apoptose, le processus par lequel les cellules programment leur propre destruction et auquel échappent les cellules cancéreuses».

     

     


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