• Médecine: un modèle, développé chez la Drosophile, montre le rôle primordial des facteurs de croissance dans la transformation d'une tumeur bénigne en tumeur maligne!____¤202005

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Sequential Ras/MAPK and PI3K/AKT/mTOR pathways recruitment drives basal extrusion in the prostate-like gland of Drosophila» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis, en développant un nouveau modèle d'analyse chez la Drosophile («de petites mouches de quelques millimètres»), de mettre en évidence le rôle primordial des facteurs de croissance, c’est-à-dire de substances qui favorisent la multiplication des cellules, dans la transformation d'une tumeur bénigne vers le stade de tumeur maligne.

     

    Relevons tout d'abord que si «l'évolution d’une tumeur maligne vers ses formes agressives et métastatiques est souvent bien décrite», en grande partie parce qu'elle correspond aux phases de prise en charge médicale, la manière par laquelle une tumeur bénigne, comportant normalement peu de mutations, devient maligne, est, par contre, mal connue. Cela tient, d'une part, au fait que «cette étape précoce arrive souvent avant la détection de la tumeur par les médecins», et, d’autre part, au fait que «cette étape discrète a, jusqu’à présent, été peu mise en évidence en laboratoire».

     

    Dans ce contexte, un nouveau modèle dédié à l'analyse «des mécanismes permettant à une tumeur bénigne d’évoluer vers une tumeur maligne» a été développé dans le cadre de l'étude ici présentée. Elle part de l'idée que la 'glande accessoire' de la drosophile, qui «est composée de cellules épithéliales et de cellules musculaires strictement séparées par une matrice fibreuse appelée lame basale», joue «un rôle comparable à la prostate chez l’homme».

     

    Alors que, dans la prostate, «une cellule épithéliale devient cancéreuse quand elle acquiert la capacité de traverser la lame basale pour aller envahir le compartiment cellulaire adjacent» (on parle d’un «phénomène d’extrusion basale»), le modèle développé «permet de reproduire, de quantifier cette invasion et d’en analyser les mécanismes support au niveau de la glande accessoire».

     

    Au bout du compte, il est apparu «que certaines mutations génétiques uniques peuvent effectivement provoquer l’évolution d’une tumeur bénigne vers une tumeur maligne»: plus précisément, «une mutation initiale induit la production par la cellule tumorale de deux facteurs de croissance, qui à leur tour stimulent la cellule tumorale, créant ainsi une boucle d’activation», dont l'emballement conduit la tumeur à réaliser l’invasion.

     

    Comme de tels mécanismes fondamentaux «sont très conservés entre espèces», il existerait «un mécanisme similaire chez l’Homme» en accord avec les données disponibles «provenant de patients atteints de cancer de la prostate».

     

     


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