• Médecine: un modèle, qui prévoit, pour chaque souris, l'heure optimale d'administration d'un anticancéreux, ouvre la voie à la personnalisation de la chronothérapie!____¤201311

     

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Cancer Research, ouvre la voie à la personnalisation de la chronothérapie pour le traitement du cancer en validant chez la souris un modèle mathématique permettant de prévoir, pour chaque animal, l'heure optimale d'administration du l'irinotécan, un médicament anticancéreux largement utilisé .

     

    Si l'efficacité des médicaments anticancéreux «peut doubler, et leur toxicité diminuer de cinq fois selon l'heure d'administration, car l'organisme est régi par des rythmes biologiques précis», il y a «d'importantes différences de rythmes biologiques entre les individus que la chronothérapie ne savait pas», jusqu'à présent, prendre en compte: ainsi, alors que, pour 50% des patients, l'heure optimale est la même, «les 50% restants sont soit en avance soit en retard sur cette heure».

     

    Afin de «mieux comprendre les facteurs qui jouent sur ces différences dans les rythmes biologiques», la toxicité de l'irinotécan, «très utilisé dans le traitement du cancer du côlon et du pancréas», a été étudiée en fonction de l'heure d'administration chez des souris mâles et femelles de 4 souches. Il a été alors observé, «pour la première fois, que l'heure de meilleure tolérance au traitement variait jusqu'à huit heures d'un groupe de rongeurs à l'autre, selon leur sexe et leur patrimoine génétique».



    Pour mettre au point une procédure «permettant de prévoir cette heure optimale indépendamment du sexe et du patrimoine génétique», l'expression de 27 gènes «dans le foie et le côlon au cours des 24 heures» a été mesurée et analysée «selon une méthodologie issue de la biologie des systèmes».

     

    C'est ainsi que, «grâce à la courbe d'expression de deux gènes, appelés Rev-erbα et Bmal1, qui rythment le métabolisme et la prolifération des cellules», le modèle mathématique, «permettant de prédire précisément l'heure à laquelle l'irinotécan est le moins toxique pour l'organisme», a été construit et validé.



    Ce modèle va non seulement être testé pour d'autres molécules utilisées en chimiothérapie, mais, en complément de l'expression des gènes, pour «accroître l'efficacité et la tolérance des traitements», «d'autres paramètres physiologiques liés à l'horloge biologique permettant de prédire l'heure optimale des traitements pour chaque patient» seront recherchés.

     

     


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