• Médecine: un nouveau variant génétique de tumeurs, réunies sous le vocable de 'sarcome thoracique SMARCA4-déficient', a été mis en évidence!____¤201509

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «SMARCA4 inactivation defines a group of undifferentiated thoracic malignancies transcriptionally related to BAF-deficient sarcomas» ont été publiés dans la revue Nature Genetics , a permis de mettre en évidence un nouveau variant génétique de tumeurs non identifiées à ce jour.

     

    Soulignons tout d'abord que l'application en cancérologie des techniques de séquençage dites de 'haut débit' «bouleverse actuellement notre compréhension de la genèse et de l’évolution naturelle des cancers», car les nouvelles données obtenues «ont partiellement remis en cause les classifications des tumeurs établies à partir des techniques classiques comme l’anatomopathologie».

     

    Il en résulte qu'aujourd'hui, il est essentiel «d’affiner les classifications des tumeurs utilisées en pratique clinique afin d’offrir aux patients l’option thérapeutique la plus adaptée», en particulier dans le domaine des sarcomes, où les patriciens sont régulièrement «confrontés au problème de tumeurs très indifférenciées dont le classement est difficile ».

     

    Rappelons à ce propos que les sarcomes, qui «sont des tumeurs rares qui représentent moins de 1 % de tous les nouveaux cas de cancer, soit environ 3 500 nouveaux cas par an», se situent «dans les os, le cartilage, les tissus adipeux, les muscles, les vaisseaux sanguins ou d'autres tissus conjonctifs ou de soutien».

     

    L’étude ici présentée visait «à caractériser des tumeurs malignes suspectées d’appartenir au groupe des sarcomes mais restées jusqu’à présent inclassables». C'est ainsi que «les investigations moléculaires ont mis en évidence des altérations du gène SMARCA4 codant une des sous-unités des complexes BAF» qui participent «à la régulation de la structure de la chromatine, forme compactée de l’ADN dans le noyau des cellules».

     

    Il est remarquable que, sur «19 échantillons tumoraux comportant tous une inactivation du gène SMARCA4», les tumeurs «présentaient des caractéristiques cliniques et pathologiques similaires, produisant de larges masses tumorales comprimant les voies respiratoires et progressant très rapidement, le plus souvent chez des hommes jeunes et consommateurs de tabac».

     

    En outre, vues au microscope, ces tumeurs étaient toutes très proches des tumeurs rhabdoïdes («une forme de cancer pédiatrique de très mauvais pronostic»), associées «à des mutations du gène SMARCB1, codant une sous-unité du complexe BAF, dont SMARCA4 fait partie».

     

    Il résulte de la comparaison des profils d’expression des tumeurs étudiées avec de nombreux autres types tumoraux que la cohorte isolée correspond «à une nouvelle entité homogène», baptisée 'sarcome thoracique SMARCA4-déficient'. Une des caractéristiques de ces tumeurs est qu'elles «sont très agressives et résistent aux modalités actuelles de traitements».

     

    Si cette recherche «n’apporte pas dans l’immédiat de proposition thérapeutique pour les patients affectés», elle a permis de valider, comme facilitateur du diagnostic clinique, le biomarqueur SOX2, «qui est particulièrement surexprimé par cette nouvelle entité tumorale» (l'agressivité de ces tumeurs peut être liée à la surexpression de SOX2, «capable de conférer aux cellules des propriétés de cellules souches»).

     

     

     


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