• Médecine: un rôle bénéfique du réseau vasculaire lymphatique méningé dans le traitement des glioblastomes, à court et à plus long terme, a été mis en évidence!____¤202001

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «VEGF-C-driven lymphatic drainage enables immunosurveillance of brain tumours» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de montrer un rôle bénéfique du réseau vasculaire lymphatique méningé dans le traitement des glioblastomes, à court et à plus long terme.

     

    Relevons tout d'abord que «les glioblastomes sont les tumeurs cérébrales les plus fréquentes, mais aussi les plus graves», puisque, alors que «leur prévalence est estimée à 1/100 000, touchant principalement des patients âgés de 45 à 70 ans», les traitements, «principalement chirurgicaux, associés à de la radiothérapie et de la chimiothérapie», qui sont aujourd’hui proposés, n'apportent qu'un «bénéfice thérapeutique, en terme de survie, modeste (environ 18 mois actuellement)».

     

    Dans ce contexte, l'étude ici présentée s'est focalisée «sur le réseau lymphatique méningé pour savoir si celui-ci régulait le système immunitaire en réponse à la présence d’une tumeur cérébrale». Notons ici que le réseau lymphatique méningé, «véritable tuyauterie de vaisseaux lymphatiques parcourant les méninges autour du cerveau», suscite de l'intérêt «depuis des études publiées au cours des cinq dernières années montrant sa connexion aux ganglions lymphatiques du cou (qui sont le lieu de prolifération et de différenciation des cellules immunitaires), ainsi que sa fonction de drainage des cellules immunitaires vers ces derniers».

     

    En utilisant des modèles animaux de glioblastome, cette étude a mis en évidence «que la tumeur disparaissait lorsque les lymphatiques méningés étaient préalablement élargis par injection dans les méninges d’un facteur de croissance lymphatique appelé VEGF-C». De plus, «la croissance du réseau lymphatique méningé induite par VEGF-C» a été corrélée «à une entrée massive de cellules immunitaires lymphocytaires T (CD4 et CD8), absentes dans des conditions normales, dans l’environnement de la tumeur».

     

    En fin de compte, «cette réponse à court terme détruit la tumeur et s’accompagne d’une persistance de cellules immunitaires ‘mémoires spécifiquement dirigées contre les cellules tumorales, permettant le rejet de la même tumeur à plus long terme», mais les expériences montrent «que c’est en combinaison avec une immunothérapie déjà utilisée en neuro-oncologie que le traitement transitoire avec VEGF-C est le plus efficace, permettant d’éradiquer complètement le glioblastome existant».

     

    En réalité, «le rôle majeur du réseau lymphatique méningé serait de transporter depuis les méninges le message d’alerte immunitaire déclenchant l’activation des lymphocytes dirigés contre la tumeur. Ainsi, cette étude ouvre «de nouvelles perspectives dans le traitement des tumeurs cérébrales en ciblant les vaisseaux lymphatiques méningés et leurs ganglions associés».

     

     


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