• Médecine: une approche thérapeutique, fondée sur la greffe de cellules souches mésenchymateuses, restaure, chez un modèle animal, les capacités musculaires atteintes par le sepsis!____¤201512

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Sepsis induces long-term metabolic and mitochondrial muscle stem cell dysfunction amenable by mesenchymal stem cell therapy» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis, d'un part, de dévoiler les atteintes musculaires sévères provoquées par le sepsis, ou septicémie, expliquant les lourdes séquelles des patients après la réanimation et, d'autre part, de proposer une approche thérapeutique, fondée sur la greffe de cellules souches mésenchymateuses, qui restaure, chez un modèle animal, les capacités musculaires.

     

    Indiquons tout d'abord que le sepsis, qui «est une réponse inflammatoire généralisée de l’organisme, en réaction à une infection sévère», est «une maladie très fréquente qui touche 28 millions de personnes dans le monde chaque année» aboutissant à 8 millions de décès. De plus, «les patients qui survivent présentent de graves séquelles, notamment neurologiques et musculaires, qui les handicapent lourdement et les empêchent durablement de retrouver une vie active normale».

     

    Afin de «mieux comprendre la perte notable des capacités musculaires observée chez les patients», l'étude ici présentée s'est intéressé «aux conséquences du sepsis sur les cellules souches (dites cellules satellites) à l’origine des cellules des muscles des membres notamment». Il est ainsi apparu «chez la souris que ces cellules souches voyaient la masse de leurs mitochondries chuter drastiquement».

     

    Comme ces petits organites «constituent les centrales énergétiques de la cellule» puisqu'elles «produisent l’ATP, la molécule-carburant nécessaire à toute réaction chimique», il a ainsi été mis en évidence «qu’après un sepsis, les quelques mitochondries subsistant dans les cellules satellites leur permettaient tout juste de maintenir un fonctionnement minimal de survie, mais n’étaient pas suffisantes pour assurer leur division et leur différenciation en cellules musculaires en cas de besoin (croissance musculaire, réparation et maintenance)».

     

    Il en résulte que «cette atteinte, précoce et durable, empêche l’organisme de restaurer les fonctions musculaires et explique le déficit musculaire persistant observé chez les patients».

     

    Ces observations ont suggéré que «la greffe de cellules souches dites mésenchymateuses» peut constituer une piste thérapeutique, car ces cellules, «aisément cultivables en laboratoire», sont «connues pour leurs propriétés immunomodulatrices, ce qui en fait d’excellentes candidates à la greffe dans le cadre de thérapies cellulaires visant à réparer des lésions d’origine dégénérative ou traumatique».

     

    Cette étude a alors permis de montrer, sur un modèle murin, qu’une greffe de cellules souches mésenchymateuses effectuée après un choc septique directement au niveau intramusculaire permettait de diminuer le niveau d’inflammation globale et les symptômes associés : fièvre, atonie (absence de tonus), circulation des cytokines, les molécules inflammatoires etc».

     

    Une analyse histologique, après la greffe, a en particulier mis en lumière que les cellules souches mésenchymateuses, qui «venaient supporter les cellules satellites en souffrance sans s’y substituer», étaient ensuite «éliminées par l’organisme, alors que la greffe permettait de restaurer pleinement les dysfonctions mitochondriales et les capacités métaboliques et de division des cellules satellites».

     

     

     


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