• Médecine: une fécondation in vitro réussie a pu être réalisée en générant en laboratoire des gamètes mâles fonctionnels, à partir de cellules souches embryonnaires de souris!____¤201602

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Complete Meiosis from Embryonic Stem Cell-Derived Germ Cells In Vitro» ont été publiés dans la revue Cell Stem Cell, a permis d'effectuer avec succès une fécondation in vitro en générant en laboratoire, à partir de cellules souches embryonnaires de souris, des gamètes mâles fonctionnels.

     

    Pour y parvenir, des cellules souches embryonnaires de souris ont été exposées «à un cocktail de molécules pour les transformer en cellules germinales primordiales» en adaptant «un protocole déjà publié qui utilisait un milieu (N2B27) contenant un précurseur de l’acide rétinoïque (la vitamine A) et de l’insuline». Puis, l'environnement tissulaire des cellules germinales précurseurs a été mimé «en les cultivant avec des cellules de testicule et des hormones sexuelles».

     

    Il est ainsi apparu «que la différenciation des cellules in vitro nécessitait l'exposition simultanée aux hormones sexuelles testostérone et FSH et à l'extrait d'hypophyse bovine (BPE)» et que «l’exposition à l’activine A, à des facteurs appelés BMP et à l’acide rétinoïque permettait d’initier la méiose et des changements d’expression génétique ressemblant à ceux observés in vivo dans des cellules germinales».

     

    De la sorte, «les cellules ont pu réaliser leur méiose et ont permis d’obtenir des cellules proches de spermatozoïdes, avec un contenu chromosomique correct». Toutefois, «les cellules générées au laboratoire n’étaient pas des spermatozoïdes complètement différenciés», mais plutôt des spermatides, «les cellules haploïdes issues de la méiose qui deviennent spermatozoïdes».

     

    Malgré tout, «ces spermatides étaient fonctionnelles», puisque lorsqu'elles ont été «injectées dans des ovocytes de souris, par injection intracytoplasmique (ICSI)» et que les embryons obtenus ont été transférés chez des souris femelles, ils «se sont développés correctement» car leur descendance «était en bonne santé et fertile et a donné naissance à la génération suivante».

     

    Cette étude ouvre, en conséquence, «des perspectives pour le traitement de l’infertilité masculine», dans le cas où cette technique s’avèrera «sûre et efficace chez l'Homme».

     

     


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