• Médecine: une protéine cruciale pour la réplication du virus du chikungunya dans ses cellules cibles a été identifiée! ____¤201909

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «FHL1 is a major host factor for chikungunya virus infection» ont été publiés dans la revue Nature, a permis d'identifier une protéine cruciale pour la réplication du virus du chikungunya dans ses cellules cibles.

     

    Rappelons tout d'abord que «le chikungunya est une maladie infectieuse causée par un virus transmis à l’homme par les moustiques», qui «se caractérise par une forte fièvre et par des douleurs articulaires et musculaires intenses qui peuvent persister plusieurs mois».

     

    Originaire d’Afrique, le chikungunya «a causé de récentes épidémies en Amérique, Asie, et dans l’Océan Indien, notamment sur l’Île de la Réunion». Ce virus «porte bien son nom» puisqu'il «signifie en makondée 'l’Homme qui marche courbé', car les douleurs musculaires et articulaires sévères dont souffrent les patients les empêchent de se déplacer normalement et de mener leurs activités quotidiennes».

     

    Pour le moment, «les mécanismes permettant au virus d’infecter les cellules humaines et de se multiplier» sont mal compris. Cependant, plusieurs travaux ont «déjà identifié certains facteurs des cellules hôtes impliqués dans la réplication du virus». Néanmoins, jusqu'ici, aucune étude «n’avait réussi à expliquer pourquoi le virus cible les cellules musculaires et celles des articulations de manière préférentielle».

     

    Dans ce contexte, l'étude ici présentée vient de montrer que la protéine FHL1, qui «est une molécule présente majoritairement dans les cellules musculaires et les fibroblastes, les cibles privilégiées du virus» («en temps normal, FHL1 participe au fonctionnement du muscle sain»), est «un facteur cellulaire clé pour la réplication et la pathogénèse du virus chikungunya».

     

    En premier lieu, «un criblage systématique du génome de cellules humaines par la technologie dite de CRISPR-Cas9» a été effectué «afin d’identifier les facteurs de l’hôte nécessaires à la réplication virale». Le gène codant pour la protéine FHL1 a ainsi pu être isolé. L’étude a ensuite montré par une série d’expériences «l’incapacité du virus à infecter des cellules dont l’expression de FHL1 a été abolie».

     

    En particulier, il est apparu «que le virus était incapable de se multiplier dans des cellules issues de patients souffrant d’une pathologie génétique rare, la dystrophie musculaire d’Emery Dreifuss». Plus précisément, il a été observé que, chez ces malades dont la pathologie musculaire «résulte de mutations du gène FHL1 responsables de la dégradation de la protéine FHL1», les cellules «sont résistantes au virus».

     

    Enfin, des expériences in vivo menées «chez des souris dont le gène Fhl1 est invalidé» ont montré «que ces animaux sont totalement résistants à l’infection et ne développent pas de maladie, alors que le virus se multiplie et induit d’importantes lésions musculaires chez les souris exprimant une protéine FHL1 fonctionnelle».

     

    Toutes «ces observations démontrent que la protéine FHL1 joue un rôle clé dans la réplication et la pathogénèse du virus chikungunya». Bien que «le rôle précis de FHL1 dans l’infection virale n’est pas encore entièrement compris», l'étude révèle «que FHL1 interagit avec une protéine virale connue sous le nom de nsP3», puisque c'est «en se liant à celle-ci que FHL1 participe à la réplication du virus».

     

     


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